Postulants à la banque mixte : le CIUSSS retire son questionnaire sur l’histoire sexuelle

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Par Cynthia Martel
Postulants à la banque mixte : le CIUSSS retire son questionnaire sur l’histoire sexuelle
Le questionnaire comportait 26 questions explicites sur les habitudes sexuelles des postulants. (Photo : Deposit)

ADOPTION. Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec cessera l’utilisation du questionnaire sur l’histoire sexuelle auquel devait se soumettre les postulants qui souhaitaient devenir famille d’accueil régulière et banque mixte.

Ce questionnaire en a choqué plus d’un, comme l’a révélé la semaine dernière le Nouvelliste dans un texte soulevant les 26 questions explicites sur les habitudes sexuelles des postulants, par exemple, sur les habitudes de masturbation et de la pénétration, sur la longueur des rapports sexuels et sur la capacité des partenaires d’atteindre l’orgasme par différents moyens.

«Nous sommes conscients de la sensibilité de l’information recueillie dans le cadre de ce questionnaire et comprenons que certains puissent considérer qu’il s’agisse d’une intrusion dans leur intimité personnelle. Nous tenons toutefois à assurer que notre intention était tout autre. L’ajout de ce questionnaire était dans le but d’approfondir davantage l’évaluation des futures familles d’accueil, et ce, pour prévenir tout abus potentiel auprès de jeunes qui ont déjà été bien assez éprouvés dans leur vie», explique Nathalie Garon, directrice du programme jeunesse-famille au CIUSSS MCQ.

De plus, devant l’inconfort de certains postulants à ce que les réponses soient conservées, le CIUSSS a assuré que les résultats obtenus par l’entremise de ce questionnaire seront détruits.

Pour les mois à venir, l’évaluation des postulants sera effectuée à l’aide des questionnaires validés par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) qui faisaient déjà partie des outils utilisés par les équipes d’évaluation du CIUSSS MCQ dans l’évaluation globale d’une durée de 35 heures.

Finalement, conformément aux recommandations de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), l’établissement explorera, toujours dans une optique de protection des jeunes, d’autres possibilités d’identification de facteurs de risques pouvant mener à des abus de toutes sortes.

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