De la France à Drummondville… pour l’amour du football

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Par Frederic Marcoux
De la France à Drummondville… pour l’amour du football
Jean Aubert. (Photo : Ghyslain Bergeron)

FOOTBALL. En septembre 2018, Jean Aubert a commencé à jouer au football en France. Moins d’un an plus tard, il laisse tout derrière lui pour poursuivre sa passion avec l’équipe de football des Voltigeurs du Cégep de Drummondville.

«Je me dis juste que la seule différence qu’il y a ici, c’est que je ne pourrai pas rentrer chez-moi le week-end, comme je le faisais quand j’étudiais à Grenoble. Je ne suis pas quelqu’un de très stressé dans la vie et ce n’est pas le fait d’arriver au Québec qui va me faire changer. Je ne m’en fais pas trop avec le fait de m’éloigner de mes proches. J’ai de la famille à Montréal et Drummondville n’est pas trop loin. J’avais l’occasion de voyager et d’étudier en venant au Québec. C’est une chance que je ne pouvais pas manquer.»

Visiblement, Jean Aubert, 19 ans, ne s’en fait pas trop avec le fait de s’éloigner de ses proches, après avoir traversé l’océan pour partir à l’aventure. Habitant près de Lyon, au sud-est de l’Hexagone, le porteur de ballon est arrivé le 29 juillet dans la région. Il y a quelques semaines, il prévoyait porter les couleurs des Jeannois du Collège d’Alma. Le programme de football almatois a toutefois été suspendu, en raison d’un manque de joueurs. Jean Aubert craignait voir ses plans tomber à l’eau. Quelques programmes l’ont contacté par la suite. Il a bien aimé le sérieux du personnel d’entraîneurs des Voltigeurs qui l’ont approché rapidement.

«Je me suis toujours intéressé à la culture nord-américaine. Je m’amusais à jouer avec un ballon de football avec des amis. Quand j’ai vu qu’il y avait une équipe à mon école en France, je n’ai pas hésité. Le Collège d’Alma m’avait approché, lorsque les entraîneurs sont venus assister à notre entraînement. Je voulais venir au Canada depuis plusieurs années pour étudier et faire du sport. J’étais déçu lorsque le programme a fermé, parce que je ne voulais vraiment pas rester en France. Je voulais jouer au football à un niveau élevé», indique l’étudiant en soins infirmiers, qui adaptera son horaire pour le concilier avec le football cet automne.

Jean Aubert. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Adaptation

Avant son arrivée dans la Belle province, l’étudiant international connaissait très peu d’aspects de sa terre d’accueil. Il était seulement conscient de l’accent particulier de la population et de la popularité de la poutine, un mets qu’il compte découvrir dans les prochains jours. L’inconnu ne semble pas déranger le jeune homme qui affiche un grand calme, malgré tous les changements dans sa vie. Quelques heures avant sa rencontre avec l’auteur de ces lignes, il s’affairait encore à régler certains détails administratifs.

«Je me suis bien adapté à mon arrivée. J’ai un peu de mal avec l’accent québécois, mais ça va aller», laisse entendre le principal intéressé, sourire aux lèvres.

Jean Aubert deviendra le premier athlète de la France à évoluer avec les Voltigeurs en près de dix ans. En janvier dernier, L’Express annonçait que le secondeur de l’Hexagone, Ruddy Noumazalay, prévoyait s’aligner à Drummondville. Pour des raisons personnelles, il ne portera pas les couleurs des Voltigeurs.

Les entraîneurs de l’équipe de football drummondvilloise ne ferment toutefois pas la porte à ajouter quelques bons athlètes de la France dans les prochaines années. D’ici là, Jean Aubert veut aider la formation à connaître du succès.

«Mon principal atout est ma rapidité. Je veux contribuer pour faire en sorte que l’équipe gagne», tranche le jeune homme.

Prêt pour le défi, il sera accompagné de 54 autres footballeurs qui tenteront tous de redresser la barque des Voltigeurs, après une saison sans savourer une victoire en 2018. Le camp d’entraînement a d’ailleurs été lancé mardi. Les Drummondvillois ouvriront leur saison régulière en recevant les Cheminots du Cégep de Saint-Jérôme, le samedi 24 août, à 19 h 30.

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