Un premier kiosque libre-service pour payer ses fruits et légumes

Un premier kiosque libre-service pour payer ses fruits et légumes
Le kiosque du Carré de terre est situé sur la rue Notre-Dame, au cœur du village du Notre-Dame-du-Bon-Conseil. (Photo : Erika Aubin)

ACHAT. Une borne libre-service pour payer ses achats de fruits et légumes, c’est ce que propose le tout nouveau kiosque, situé au cœur du village de Notre-Dame-du-Bon-Conseil, de la ferme écologique Le Carré de terre.

Depuis deux semaines, les clients de la ferme Le Carré de terre règlent leur facture grâce à la borne autonome. Plus besoin d’employé pour tenir le commerce et le couple de propriétaires peut se concentrer davantage à ses récoltes.

Ce kiosque 2.0, attenant à la maison familiale et à une partie du jardin, est approvisionné chaque matin avec les légumes et quelques autres produits, tels que des pains frais et des petits fruits locaux.

C’est un rêve que le couple chérissait depuis l’été dernier. Même si l’endroit est encore en construction, il a décidé de quand même en faire profiter les clients pour la saison estivale.

D’ici le mois de septembre, les propriétaires, Vincent St-Pierre et Véronique Bibeau, espèrent que leur kiosque sera 100 % autonome. Si le concept de libre-service en a charmé plus d’un, certains doivent encore apprendre à le maîtriser.

«Il faut assister les gens, mais je pense que les clients réguliers vont rapidement apprendre le fonctionnement. On explique aux clients que prochainement nous ne serons plus sur place», lance Véronique Bibeau.

Toutefois, le couple restera accessible pendant les heures d’ouverture via leur cellulaire. Il a affiché, sur un panneau, un numéro de téléphone où le rejoindre en cas de besoin.

Le principe du libre-service est simple: les clients entrent sur la borne leurs achats de la même façon qu’on le fait par exemple, dans un établissement de restauration rapide. Ensuite, ils paient par carte crédit ou débit ou en argent en mettant le montant exact dans une boîte scellée. Tous les aliments sont déjà portionnés par les agriculteurs.

L’achat local à l’avant-plan

S’ils ont décidé de se lancer dans une telle forme de mise en marché, c’est parce que M. St-Pierre et Mme Bibeau voyaient en ce concept de nombreux avantages pour leur petit commerce.

«Premièrement, on épargne sur les coûts de main-d’œuvre puisqu’il n’est plus nécessaire que quelqu’un s’occupe du kiosque», explique Véronique Bibeau.

Puis, le kiosque peut désormais être ouvert pendant de plus longues heures, et ce, sept jours sur sept.

Vincent St-Pierre est d’avis que ce concept favorise l’achat local, car il leur permet de vendre en tout temps, directement à la ferme. «On n’a plus besoin de concentrer notre temps de vente par exemple pendant un weekend, puisque maintenant on peut être ouvert pendant toute la journée. On peut ainsi prolonger la saison de vente», explique-t-il. Selon lui, le concept tend à gagner en popularité auprès des fermes locales.

Comment s’assurer qu’ils ne se font pas voler d’aliments? C’est la question qui est sur toutes les lèvres.

Les clients paient leurs achats grâce à une borne de libre-service.

La confiance à l’honneur

La formule libre-service fonctionne sur le principe du paiement d’honneur… bref, de la confiance.

«C’est certain qu’il y aura des caméras sous peu, avoue Vincent St-Pierre. C’est notre première expérience, mais nous avons parlé avec des agriculteurs qui utilisent ce concept et ils arrivent tous dans leur argent. Puis, nous ne tenons pas un énorme inventaire dans notre kiosque afin de favoriser la fraîcheur. Alors, on ne peut pas se faire dérober des centaines de dollars.»

Si le projet a été rendu possible, c’est grâce à l’entreprise drummondvilloise Sir Steward qui se spécialise entre autres dans les kiosques automatisés.

«On se questionnait à savoir comment on allait faire payer nos clients. Au départ, on pensait à le faire avec un iPad, mais ce n’était pas optimal. Sir Steward est arrivé avec une solution et nous a vraiment épaulé dans le processus. En plus, tout est fabriqué à Drummondville», lance Vincent St-Pierre. Cela va de soi avec la philosophie du Carré de terre, qui met à l’avant-plan l’achat local.

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