Après avoir été présents devant le 1392 rue Blanchard à Saint-Edmond-de-Grantham pendant près de 24 heures, les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ont finalement réalisé une perquisition pour y saisir des plants de cannabis à l’extérieur, lundi.
L’information a été confirmée par la porte-parole de la SQ, Aurélie Guindon, lundi après-midi. Elle n’était pas en mesure de savoir le nombre exact de plants saisis, peu de temps après la perquisition.
Selon nos informations, les autorités devaient effectuer des vérifications auprès de Santé Canada, avant de perquisitionner le domicile. Rappelons qu’il est possible d’obtenir une licence délivrée par l’agence publique pour cultiver les plants de façon standard ou en pépinière. Santé Canada peut également octroyer un permis pour réaliser de la vente à des fins médicales, pour transformer la plante, pour réaliser des essais pour effectuer des recherches.
«La plus grosse usine à pot»
Habitant à proximité, Dany Richard martèle qu’il a «la plus grosse usine à pot résidentielle de la région» comme voisin depuis quelques années. Il s’est réjoui de la présence des policiers qui étaient sur place depuis dimanche soir.
«On vit les conséquences de la légalisation du cannabis. Dans le passé, le propriétaire n’a jamais eu de plants à l’extérieur. Aujourd’hui, il n’a plus à se cacher et il y en a plein dehors. L’odeur nous dérange. Ça sent de plus en plus le pot chez nous», a déploré Dany Richard.
Lorsque l’auteur de ces lignes s’est rendu à l’arrière du terrain de M. Richard lundi avant midi, avant la perquisition, une forte odeur de cannabis émanait du terrain voisin. Plusieurs plants de cannabis étaient visibles un peu partout à l’arrière.
À noter qu’Ottawa permet à un citoyen de cultiver jusqu’à quatre plantes et de posséder un maximum de 30 grammes de cannabis légal séché. De son côté, Québec proscrit la culture des plants.
Il y a quelques mois, Dany Richard et sa conjointe Cynthia Chagnon ont informé le propriétaire des lieux que l’intense lumière requise pour faire pousser les plants les empêchait de dormir tard le soir. L’homme a remédié à la situation en installant des rideaux pour atténuer la luminosité. Or, selon Dany Richard, lorsque des plants poussent à l’extérieur, à quelques mètres de chez lui, impossible de faire un compromis.
«L’été passé, l’odeur nous a grandement incommodés lorsqu’il faisait vraiment chaud. On souhaite que ça arrête et on trouve que cela n’a pas sa place à l’extérieur dans un quartier résidentiel. Il n’y a pas personne qui va vouloir acheter ma maison si on décide de la vendre un jour. Ce n’est pas vrai qu’une famille va vouloir venir dans le coin pour s’implanter à côté d’une usine à cannabis», a indiqué le père de trois enfants.
Celui-ci a fait savoir que plusieurs citoyens ont contacté le maire Robert Corriveau pour se plaindre de la situation dans le voisinage. L’Express a tenté de contacter M. Corriveau lundi, sans succès.