Drummondville pourrait profiter davantage du Chantier Davie

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Par Marilyne Demers
Drummondville pourrait profiter davantage du Chantier Davie
Frédérik Boisvert, Alexandre Cusson et André Y. Komlosy lors de la conférence de presse, mercredi. (Photo : Marilyne Demers)

ÉCONOMIE. Des entreprises de la région ont récemment conclu des contrats avec Chantier Davie Canada et Drummondville souhaite en faire bénéficier d’autres. C’est pourquoi le maire Alexandre Cusson donne son appui à la direction du chantier maritime.

Si Drummondville veut pouvoir obtenir sa part du gâteau, le Chantier Davie devra être officiellement inclus au sein de la Stratégie fédérale de construction navale.

«Aujourd’hui, je vais au bâton pour nos fournisseurs locaux pour amener des contrats de Chantier Davie chez nous», a indiqué le maire de Drummondville et président de la Société de développement économique de Drummondville (SDED), Alexandre Cusson, en marge d’une conférence de presse, mercredi.

En mai dernier, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé l’ajout d’un troisième chantier naval dans le cadre de la stratégie fédérale. Ce programme dispose d’un budget de plus de 100 milliards de dollars pour renouveler les navires de la Garde côtière canadienne, la Marine et les traversiers fédéraux.

«Drummondville, c’est la locomotive de l’économie au Centre-du-Québec. Chantier Davie étant leader en milieu naval, on voit une espèce d’alliance naturelle. On veut que les compagnies drummondvilloises aient accès à un carnet de commandes qu’on héritera au cours des 30 prochaines années, qui va dépasser les 20 milliards de dollars», soutient le vice-président de Chantier Davie, Frédérik Boisvert.

Par les différents appuis, le chantier maritime espère une confirmation sous peu du fédéral. «Alexandre Cusson, c’est un maire qui a du poids. C’est quelqu’un qui a une grande crédibilité tant au niveau du Québec que du Canada. On sait que M. Cusson est bien vu du gouvernement en place», commente M. Boisvert.

«C’est la dernière brique dans l’équation. Il vient donner le dernier coup qu’on avait de besoin pour consolider nos appuis», poursuit-il.

Chantier Davie souhaite également que la construction navale ait une place de choix au sein de la nouvelle Stratégie maritime du Québec du gouvernement caquiste.

Retombées économiques 
Un déjeuner d’affaires et une visite de Chantier Davie, à Lévis, tenus l’automne dernier ont mené à des signatures pour des entreprises d’ici. EXP et Machineries BV ont décroché des contrats de plusieurs centaines de milliers de dollars.

«Je souhaite qu’il en ait davantage. Je pense à Soprema, par exemple. Un bateau, c’est un peu comme une maison ou un immeuble, il faut l’isoler. Alors Soprema a de l’intérêt pour obtenir des contrats», mentionne le maire Cusson, rappelant que des entreprises de Drummondville, telles que Groupe Soucy et Canimex, se sont développées grâce à des contrats de multinationales, avant d’en devenir une à leur tour.

Au cours des prochaines semaines, un comité régional verra le jour au Centre-du-Québec afin de poursuivre le développement et la croissance de la grappe maritime du Québec. «On veut s’assurer que les régions aient cherché leur part», a commenté André Y. Komlosy, le président de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada (AFCDC).

Au total, 900 fournisseurs répartis dans 13 régions administratives du Québec participent à la chaîne d’approvisionnement de Chantier Davie. De ce nombre, le Centre-du-Québec en compte six.

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