Verrier : «McGill m’a ouvert sur le monde»

Verrier : «McGill m’a ouvert sur le monde»
Jérome Verrier. (Photo : Derek Drummond)

HOCKEY. Après une carrière bien remplie dans le réseau de hockey universitaire canadien, voilà que l’attaquant drummondvillois Jérome Verrier s’apprête à vivre une nouvelle aventure, cette fois-ci de l’autre côté de l’Atlantique.

Ayant reçu quelques offres d’équipes professionnelles mineures établies en Amérique du Nord et en Europe, Verrier a finalement opté pour la proposition des Gothiques d’Amiens. Cette équipe évolue en Ligue Magnus, soit le plus haut niveau de hockey en France.

«En Amérique du Nord, les conditions n’étaient pas optimales pour moi. Je ne voulais pas me retrouver à faire la navette entre la ECHL et la Ligue américaine. Il y a aussi le risque d’être échangé. L’Europe m’offrait la stabilité que je recherchais. J’ai reçu des offres en Angleterre, en Italie et en Allemagne, mais celle d’Amiens répondait à mes critères», a expliqué l’athlète de 25 ans.

Vainqueurs de la dernière coupe de France, un tournoi qui regroupe les clubs de différents niveaux, les Gothiques participeront à la coupe continentale, à la mi-novembre, au Danemark. L’équipe dirigée par le Québécois Mario Richer a terminé dans le top quatre du circuit (12 clubs) au cours des deux dernières années. «C’est une solide organisation. Je connais déjà quelques joueurs, dont Tommy Giroux et Louis Bélisle, ce qui va me donner quelques repères en arrivant là-bas», a précisé Verrier, qui s’envolera vers l’Hexagone au mois d’août.

Située dans le nord-est de la France, la ville d’Amiens se retrouve à seulement quelques heures de train ou de voiture des capitales Paris, Londres et Bruxelles.

«J’avais le goût d’être dépaysé. En France, je vais avoir l’opportunité de voyager et de découvrir de nouveaux endroits. Ma copine va m’accompagner. C’est un contrat d’un an. On verra après si je continue ma carrière de hockeyeur ou si j’accroche mes patins», a laissé entendre celui qui a porté les couleurs des Voltigeurs pendant trois saisons et demie avant de participer au tournoi de la coupe Memorial dans l’uniforme des Remparts en 2015.

Sur les médias sociaux, l’organisation des Gothiques n’a pas tardé à vanter le style guerrier de son nouvel attaquant. «Verrier possède un excellent sens du jeu. Acharné et intense, il va mouiller le maillot. Doté d’un bon gabarit, il va apporter un impact physique dans les bandes et beaucoup de punch à l’attaque avec en plus un excellent lancer. C’est un joueur extrêmement complet.»

Une expérience formatrice

Jerome Verrier.

C’est après avoir subi une sérieuse blessure au camp d’entraînement des Red Wings de Détroit, en 2015, que la carrière de Jérome Verrier a pris une tournure inattendue. Croyant plus que jamais en ses chances de décrocher un contrat professionnel, le jeune homme a été freiné par une fracture à une jambe ainsi qu’une commotion cérébrale.

Après une convalescence de plusieurs mois, Verrier s’est finalement joint au Redmen de l’Université McGill. Le joueur de centre de 6 pieds et 196 livres a aidé la formation montréalaise à remporter la coupe Queen en 2018 avant d’être nommé capitaine de l’équipe la saison dernière.

«Je ne regrette rien. Pour rien au monde, je n’effacerais ces quatre années. J’ai eu l’occasion de jouer avec de bons amis. J’ai grandi personnellement. J’ai recommencé l’école, que j’avais arrêtée à ma dernière année junior. Aujourd’hui, j’ai un baccalauréat en poche, ce qui me sera utile dans mon après-carrière», a fait valoir le finissant en économie et en finances, qui a notamment côtoyé les ex-Voltigeurs Louis-Philip Guindon, Nikolas Brouillard et Guillaume Gauthier au cours des dernières années.

«J’ai beaucoup appris sur moi. Avant, ma vie tournait beaucoup autour du hockey. À McGill, j’ai appris à me fixer des objectifs en dehors du hockey, que ce soit dans le milieu du business ou dans mes relations interpersonnelles. L’Université McGill m’a ouvert les portes sur le monde et j’en suis reconnaissant», a conclu Jérome Verrier.

Statistiques en carrière

Dans la LHJMQ (Voltigeurs et Remparts)

  • 281 matchs
  • 104 buts, 122 passes
  • 226 points
  • 414 minutes de punition

Dans le réseau universitaire (McGill)

  • 127 matchs
  • 39 buts, 82 passes
  • 121 points
  • 240 minutes de punition
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