Brassard garde confiance en ses moyens

Brassard garde confiance en ses moyens
Derick Brassard. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Derick Brassard vient de compléter une saison pénible sur tous les plans. À l’approche de l’ouverture du marché des joueurs autonomes dans la Ligue nationale de hockey (LNH), l’ex-attaquant étoile des Voltigeurs garde néanmoins confiance en ses moyens.

Après avoir amorcé la campagne dans l’uniforme des Penguins de Pittsburgh, Brassard a été échangé aux Panthers de la Floride en février. À peine quelques semaines plus tard, ses droits sont passés à l’Avalanche du Colorado. Le joueur de centre de 31 ans a terminé cette saison mouvementée au sein du quatrième trio du club de Denver.

«C’est de loin la pire année dans ma carrière, a lancé tout de go Brassard lorsque rencontré en marge du tournoi de golf des Voltigeurs. Avec tous ces changements, on dirait que je n’ai jamais été capable de prendre mon envol. C’est toujours un challenge de rentrer dans une nouvelle équipe. Chaque fois, j’essayais de faire ma place et de trouver un rôle où je pouvais avoir un certain succès.»

Derick Brassard. (Photo : nhl.com)

«Malgré tout, j’ai vraiment apprécié mon séjour au Colorado, a-t-il ajouté. C’est une équipe qui va bientôt être dans le top cinq de la LNH. Avec tous les jeunes qu’ils ont, ils ont des chances de gagner.»

Ancien choix de première ronde des Blue Jackets de Columbus en 2006, Brassard a connu ses meilleures saisons dans l’uniforme des Rangers de New York avant de retrouver son entraîneur Guy Boucher chez les Sénateurs d’Ottawa. Son transfert chez les Penguins a marqué le début d’une période laborieuse pour l’athlète originaire de Gatineau.

«À Pittsburgh, ça a été plus difficile de jouer à l’intérieur de mes capacités. Puis, en Floride, ils voulaient juste m’échanger pour épargner de l’argent. Ce sont des choses qui arrivent dans le hockey. J’ai vécu de l’adversité pendant la dernière année, mais c’est toujours bon. Ça devient même une motivation supplémentaire pour moi. Je suis déterminé à connaître un bon été d’entraînement», a laissé entendre celui qui revendique 786 matchs en carrière ainsi que 99 parties en séries éliminatoires dans la LNH.

«Ces dernières années, j’ai souvent eu des saisons qui se terminaient tard. J’ai aussi subi deux opérations et j’ai participé à un championnat mondial. Ça ne me laissait pas beaucoup de temps pour m’entraîner pendant l’été. Cet été, c’est la première fois depuis longtemps que je n’ai pas mal quelque part. Déjà, j’ai pu commencer à travailler sur quelques aspects précis à l’entraînement.»

La coupe, le but ultime

À la recherche d’un domicile fixe pour les prochaines saisons, Brassard sera libre de marchander ses services avec toutes les équipes de la LNH à compter du 1er juillet. Une offre des Canadiens de Montréal pourrait-elle intéresser le vétéran?

«Rendu à mon âge et à ce stade-ci de ma carrière, c’est surtout une question de fit. Si j’ai la chance de jouer et d’avoir un certain rôle dans l’équipe, ce qui a été plus difficile pour moi ces dernières années, je suis prêt à jouer n’importe où», a répondu celui qui est représenté par un trio d’ex-Voltigeurs en Pat Brisson, André Ruel et Dominic Ricard au sein de l’agence CAA.

«Une chose est sûre, je n’ai pas perdu confiance en moi, a-t-il ajouté. Cette saison, c’était facile de commencer à douter de moi-même, mais je sais ce que je suis capable de faire. J’ai eu de bonnes années jusqu’à récemment. J’ai fait partie de bonnes équipes qui ont été loin en séries. C’était juste une mauvaise année. Je regarde déjà vers l’avant.»

Ayant vécu la frénésie de la finale de la coupe Stanley au printemps 2014, quand les Rangers se sont inclinés devant les Kings de Los Angeles, Brassard rêve plus que jamais de mettre la main sur le fameux trophée d’ici la fin de sa carrière.

«J’ai passé proche. La coupe, c’est le but ultime, mais c’est très difficile de la gagner. Il faut se retrouver dans la bonne équipe au bon moment. On l’a vu cette année : toutes les équipes aspirantes se sont fait sortir des séries. Saint-Louis et Boston ont bien joué en équipe, tout simplement», a fait observer Brassard, qui a aidé le Canada à gagner la médaille d’or au championnat du monde en 2016.

Un retour chez les Voltigeurs?

Toujours aussi attaché aux Voltigeurs, où il a évolué entre 2003 et 2007, Derick Brassard a suivi la dernière campagne de l’équipe avec beaucoup d’intérêt.

Derick Brassard lors du retrait de son chandail en 2016. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Comme tout le monde, j’étais déçu de voir le résultat en séries. L’organisation a fait un bon travail pour se donner une chance de gagner, mais dans n’importe quelle ligue, c’est difficile d’aller jusqu’au bout. Tous les éléments doivent tomber en place. La chimie doit être bonne. Je pense d’ailleurs que c’est l’une des raisons qui a permis aux Huskies de Rouyn-Noranda de gagner la coupe», a analysé Brassard.

«Pour les Voltigeurs, c’est un nouveau cycle qui recommence. C’est un pas dans la bonne direction d’avoir engagé Philippe Boucher comme DG. Il possède l’expérience et les connaissances nécessaires pour occuper ce poste. Je suis certain qu’il va bien s’entourer», a-t-il ajouté.

Une fois sa carrière professionnelle terminée, Brassard souhaite continuer à évoluer dans le milieu du hockey. Celui dont le chandail numéro 61 a été retiré par les Voltigeurs en 2016 ne cache pas qu’un retour à Drummondville le comblerait de bonheur.

«J’aimerais jouer encore trois ou quatre ans dans la LNH. Après ça, je vais regarder les options. Je suis un passionné de hockey. Je suis encore le hockey junior et les Voltigeurs me tiennent à cœur. Un rôle derrière le banc ou au deuxième étage m’intéresserait assurément. J’ai une bonne lecture du jeu et j’aime partager mon vécu», a conclu Brassard.

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