Ü Baby séduit le dragon Dominique Brown

Photo de Ghyslain Bergeron
Par Ghyslain Bergeron
Ü Baby séduit le dragon Dominique Brown
Le dragon Dominique Brown est prêt à investir temps et argent pour l’entreprise Ü Baby. (Photo : Yannick Macdonald)

Lors de l’émission Dans l’œil du dragon diffusée à Radio-Canada le 17 avril dernier, l’entreprise drummondvilloise Ü Baby a conclu une entente avec Dominique Brown afin de commercialiser les porte-bébé inclusifs conçus dans la région.

Marie-Ève Caron, ergothérapeute spécialisée en neurodéveloppement pédiatrique, est présidente et fondatrice de Ü Baby. Maman de trois enfants, sa fabuleuse histoire a commencé à la suite d’une promesse faite à l’un de ses patients.

«En avril 2016, je travaillais en ergothérapie avec Hayden, un enfant qui avait été victime d’un accident vasculaire cérébral. Avant qu’il ne décède, je lui ai promis de créer un porte-bébé inclusif qui pourrait améliorer la vie de tous les enfants. J’avais clairement sous-estimé la tâche colossale qui m’attendait», a expliqué Mme Caron en entrevue téléphonique.

Marie-Ève Caron, présidente de Ü Baby, est entourée de Michel Lacroix, aux communications, et Stéphane Beaulé, partenaire d’affaires.

L’enjeu principal dans le développement d’un porte-bébé nouveau genre résidait dans son design. Il a dû faire l’objet de plusieurs réflexions durant la phase de recherches et de développements. Une étape longue et coûteuse qui ne s’est pas passée sans obstacle.

«L’un des éléments clés a été la venue de mon partenaire d’affaires Stéphane Beaulé.  Notre histoire a débuté autour d’un gin! Empreints de nos émotions à la suite du départ précipité d’Hayden, il a eu envie de contribuer à un projet entrepreneurial. Il est chimiste de formation et détenteur d’un MBA. Ensemble, nous avons donc décidé d’investir et de sauter dans le vide», a ajouté Mme Caron.

Après quelques mois, le projet n’était toujours pas sur les rails. La sollicitation était difficile, mais le destin est venu réveiller le projet.

«Un matin, j’ai reçu le courriel d’étudiantes à la maîtrise en design industriel de l’Université Laval qui désiraient faire leur travail de recherche sur un projet innovant en ergothérapie. Un pur hasard ou un signe du destin? Je ne le saurai jamais, mais je me plais à penser que rien n’arrive pour rien et que j’y étais prédestinée», a-t-elle ajouté.

Après environ un an de travail acharné, Marie-Ève Caron, grâce au programme de mentorat Réseau M, a rencontré Gilles Pépin, président de Humanware à Drummondville.

«Cette entreprise se spécialise dans la création de solutions pour les personnes en perte de vision. Il y a beaucoup de parallèles qui se font avec mon projet. De plus, j’ai fait mon entrée à l’École d’entrepreneurship de Beauce. J’ai énormément appris en côtoyant des gens d’expérience», d’ajouter Mme Caron.

Au cours des trois dernières années, Ü Baby est passée par toutes les étapes de création, de confection, d’étude de marché pour finalement en arriver à la création de six emplois. Dix-neuf brevets ont été déposés pour le porte-bébé qui aura aussi une vocation internationale.

La bataille des dragons

Ü Baby s’est assurée que tout soit prêt avant de commercialiser son produit. «Now, it’s time to shine! Notre passage aux dragons était une belle visibilité. On ne voulait pas à tout prix avoir un «deal». On voulait surtout trouver les bonnes personnes pour Ü Baby. C’est flatteur de voir des gens d’affaires se battre pour notre entreprise», a commenté Marie-Ève Caron, par courriel, quelques minutes après la diffusion de l’émission.

Finalement, l’entrepreneure drummondvilloise a conclu une entente avec Dominique Brown, le grand manitou de Cholocats Favoris, qui est prêt à investir 100 000 $ en échange de 20 % des parts de l’entreprise.

«On est choyé d’avoir le sceau d’approbationde M. Brown, un père de famille de 5 enfants. Il a été conquis par notre système de poches interchangeables et notre système de remise à neuf qui permet de faire recertifier les produits afin de pouvoir les vendre seconde main. On souhaite que le partenariat se concrétise et que l’on puisse bénéficier de ses connaissances en affaires pour propulser notre entreprise», a conclu Mme Caron.

Partager cet article