Enquête externe : le diocèse de Nicolet décidera le 30 avril

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Par Jean-Pierre Boisvert
Enquête externe : le diocèse de Nicolet décidera le 30 avril
Mgr André Gazaille (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

ENQUÊTE. Pour le diocèse de Nicolet, la question d’un éventuel audit externe, visant à déterminer le nombre et la nature d’allégations d’abus sexuels commis par le clergé sur des mineurs, de 1950 à nos jours, sera décidée le 30 avril prochain.

C’est ce que fait savoir un communiqué transmis jeudi par l’évêché de Nicolet, précisant que le diocèse de Nicolet fait partie de la province ecclésiastique de Sherbrooke, dont une rencontre est prévue le 30 avril prochain.

À la lumière des annonces faites par l’archidiocèse de Montréal mercredi, indique le communiqué, Mgr André Gazaille tient à saluer la décision de son confrère évêque, Mgr Christian Lépine, et ceux des autres diocèses suffragants de Montréal, c’est-à-dire ceux qui font partie de la même province ecclésiastique. «Je ne suis pas contre cela, bien au contraire», a-t-il affirmé, ajoutant que cette démarche positive s’avère le bon choix pour l’Église de Montréal.

Il est précisé que la question d’un éventuel audit externe a déjà été abordée et sera de nouveau envisagée lors de cette rencontre du 30 avril. «C’est une décision qui se prend au niveau de la province ecclésiastique et en fonction des réalités propres à chacun des diocèses concernés», explique Mgr Gazaille. «Nous sommes déjà bien équipés, dans le moment présent et à l’avenir, pour agir face à des situations qui seraient dénoncées, notamment avec la politique en cas d’allégation d’agression sexuelle», souligne l’évêque.

Il tient d’ailleurs à insister sur le fait que les répondants diocésains sont disposés à entendre toute plainte et à la traiter comme il se doit. «Nous espérons encore améliorer nos pratiques grâce au comité de prévention qui est en train de faire son travail», ajoute-t-il. Selon Mgr Gazaille, le mouvement entrepris à Montréal a de fortes chances d’être suivi ailleurs au Québec, en tenant compte des situations très variées dans chacune des Églises locales. «Il s’agirait alors de poser un nouveau regard sur le passé, selon des modalités qui restent encore à déterminer», a-t-il dit.

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