MÉTIER. Une passion de jeunesse, peindre des figurines miniatures médiévales, s’est littéralement transformée avec les années pour Marc Desrosiers, un horloger de Drummondville. Il est rapidement tombé en amour avec le métier le jour où il s’est assis sur les bancs d’école, il y a 15 ans.
Il n’avait que 8 ans quand sa passion pour les figurines miniatures lui a appris à être minutieux et à travailler avec précision les petits détails lorsqu’il appliquait de la peinture sur ses personnages médiévaux. Avec le temps, ces qualités lui ont permis d’exceller dans son métier.
«Je travaillais dans une usine et il y avait souvent des périodes de mise à pied temporaire. J’ai donc décidé de m’inscrire à l’École nationale d’horlogerie de Trois-Rivières. Quand je me suis assis à la table de travail, ç’a été un coup de foudre», a expliqué M. Desrosiers.
La formation d’une durée de deux ans l’a conduit jusqu’à l’obtention de deux bourses dans le domaine.
«Je n’ai pas attendu bien longtemps avant de me lancer en affaires. Dès le lendemain de la fin des cours, j’ai acheté le commerce que j’opère depuis 2005. À mes débuts, j’ai fait quelques erreurs comme demander 35 $ pour une réparation d’une trentaine d’heures et 40 $ pour les pièces… j’ai appris à la dure!», a raconté l’homme de 38 ans.
Copropriétaire de Temps mieux sur la rue Cormier, Marc Desrosiers avoue que tout se répare, mais parfois il y a un prix à payer.
«Je reçois parfois de vieilles montres ou des horloges antiques. Ce ne sont pas toujours des pièces de collection, mais la valeur sentimentale peut amener un client à investir sur la réparation. À ce jour, il y a environ un an d’attente pour faire réparer une horloge, car ça demande une attention complète quand on travaille sur des mécanismes qui sont parfois très délicats», a-t-il ajouté.
L’horloger natif de Drummondville est associé avec sa conjointe qui se spécialise dans les bijoux. Ils se partagent l’espace à l’intérieur du commerce. Pour lui, c’est une affaire de famille. «On forme une belle équipe. Mes enfants sont intrigués par le métier, alors j’aimerais les initier dans le futur. C’est tellement un beau métier», a conclu M. Desrosiers.
Des belles d’autrefois réparées
- Une horloge de l’année 1800
- Une montre de poche à clef lui appartenant de 1890