Deux scénarios qui traduisent les attentes

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Par Jean-Pierre Boisvert
Deux scénarios qui traduisent les attentes
La consultation publique de mercredi soir a été la plus imposante dans l’histoire de Drummondville. (Photo : Archives)

FORTISSIMO. La vision du futur quartier de la Fortissimo, telle qu’elle apparait dans les deux scénarios suggérés par les architectes Pierre Thibault et Jérôme Lapierre, traduit bien les attentes citoyennes dans le processus exceptionnel de transformation d’un site désaffecté en un milieu de vie moderne, à taille humaine et innovateur.

Les deux propositions de développement, qui s’intitulent «La coulée verte» et «Les jardins habités», ne sont pas si éloignées l’une de l’autre, au sein desquelles la nature a préséance. Il est fortement à prévoir que le scénario final, qui sera dévoilé au courant de l’année 2019, sera un hybride bonifié par certaines des améliorations soumises par les participants à la consultation publique, soit à travers le sondage auquel ils étaient invités à répondre à la sortie du Centrexpo, soit en faisant connaître leurs commentaires par courriel à fortissimo@drummondville.ca.

Sans entrer dans les détails trop pointus dans ce type d’exercice urbanistique, le projet de «La coulée verte» a semblé avoir la préférence de la salle, en particulier en raison de la présence d’un bassin d’eau et d’une nature plus généreuse. La promenade sur le bord de la rivière a bien sûr été appréciée. D’ailleurs, l’accès à la rivière ressort dans les deux cas. Dans «Les jardins habités», on y voit un plus grand territoire vert, bien que des serres, un jardin communautaire et de l’agriculture urbaine sont des projets communs dans les deux propositions. Quant aux habitations, qui ne dépassent pas les quatre étages, elles se déclinent dans les deux scénarios par un mixité architecturale et par différentes grandeurs. Se côtoient, selon les différents lots dessinés, maisons de ville, appartements et condos alors que l’espace locatif commercial est prévu au rez-de-chaussée de certains immeubles. Un pôle culturel aura également sa place. Les stationnements sont subtils et ne déforment pas le paysage. Il n’y a pas de mer d’asphalte pour employer une expression connue.

Parmi les interventions du public, des suggestions intéressantes ont été apportées, notamment d’aménager une salle communautaire et de transformer le bassin d’eau en patinoire l’hiver venu. L’idée a été mise sur la table de prolonger la promenade dans les deux sens, soit jusqu’au parc Woodyatt vers l’ouest et jusqu’au collège Saint-Bernard vers l’est. Option difficile vers le parc Woodyatt, en raison de propriétés privées, mais pas impossible du côté du collège Saint-Bernard.

Dans l’ensemble, les commentaires étaient positifs, l’expression la plus souvent entendue au cours de la soirée et après étant «très intéressant».

Comme l’a fait remarquer le maire Alexandre Cusson, c’est un quartier où l’on trouve tout, incluant une SAQ, à moins de 10 minutes de marche. Et ça tombe bien parce que le 21e siècle sera celui permettant de retrouver le plaisir de marcher, comme l’ont compris plusieurs villes, notamment en Scandinavie, qu’ont visitées Pierre Thibault et Jérôme Lapierre.

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