Accord Canada-Mexique-États-Unis : fini l’incertitude, dit Soucy

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Par Jean-Pierre Boisvert
Accord Canada-Mexique-États-Unis : fini l’incertitude, dit Soucy
Le ministre Jean-Yves Duclos et le maire Alexandre Cusson ont participé à un point de presse dans un local de Soucy Rivalair. (Photo : Gracieuseté)

Le Groupe Soucy se réjouit de l’accord de libre-échange intervenu entre le Canada, le Mexique et les États-Unis et se dit surtout soulagé de voir l’incertitude laisser la place à un climat plus positif.

C’est ce qu’a donné à entendre Danielle Lamarre, directrice corporative marketing et communication chez Soucy, dans le cadre de la visite que le ministre fédéral de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos, a effectuée mercredi à l’usine de Soucy Rivalair en lien avec l’entente signée la semaine dernière par les trois pays de l’Amérique du Nord.

«Le principal, c’est qu’on a un accord. En l’absence d’une entente, ça créait beaucoup d’incertitude. Il y a encore de la lecture à faire pour connaître tous les détails qui devront être évalués, mais une entreprise comme Soucy, qui fabrique entre autres des pièces pour des manufacturiers d’automobiles, ne peut que se réjouir de cet accord finalement signé. Pour nous, c’est sûr que l’impact n’est pas le même que pour le secteur laitier ou celui de l’aluminium et de l’acier, mais l’enjeu demeure important sur le plan des exportations», a fait valoir Mme Lamarre.

«Le message que j’entends ici, a commenté le ministre Duclos, est cohérent avec ce que disent les entreprises d’ailleurs, à l’effet que l’accord intervenu la semaine dernière a fait disparaître une grande incertitude, mais il est encore plus solide à Drummondville où la capacité d’exporter vers les États-Unis est plus forte».

Selon le ministre Duclos, l’accord récemment signé est meilleur que l’ancien qui portait le nom de «Accord de libre-échange nord-américain» (ALENA).

«Il est meilleur pour deux raisons. D’abord pour les travailleurs, qui seront mieux protégés, puisqu’il y a un chapitre qui permet au Canada de faire pression sur le Mexique où les conditions de travail ne sont pas aussi bonnes. Cela permettra d’avoir une plus saine concurrence. Et pour le secteur de l’automobile, il y a aussi une plus grande protection, car il sera exempté de sanctions de la part des États-Unis. N’oubliez pas que 20 % des pièces d’automobiles sont fabriquées au Québec. Ce qui est particulièrement intéressant pour une région comme Drummondville», a-t-il précisé.

Le maire Alexandre Cusson, qui accompagnait le distingué visiteur, a dit lui aussi avoir senti le soulagement du milieu des affaires. «C’est une bonne nouvelle puisqu’elle met fin à une grosse inquiétude chez nos manufacturiers qui emploient 16 000 personnes à Drummondville. Il faudra attendre les textes finaux pour connaître les détails. Je pense par exemple aux producteurs laitiers qui seront compensés pour les pertes. Ce qui a d’ailleurs été promis par le premier ministre. L’entente met fin aussi à la peur d’investir de la part de sociétés européennes qui ignoraient dans quelles conditions elles pourraient se raccorder au marché américain. Il n’y a plus de frein en ce sens-là dorénavant», a mis en contexte le maire qui est aussi président de l’UMQ.

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