Réussite éducative : le comité de parents livrera bientôt ses recommandations

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Par Cynthia Martel
Réussite éducative : le comité de parents livrera bientôt ses recommandations
France Lefebvre et Carmen Lemire, respectivement directrice générale de la Commission scolaire des Chênes et directrice adjointe des finances, ont pris part à cette rencontre qui a réuni une trentaine de personnes. (Photo : Tirée de Facebook)

ÉDUCATION. Une trentaine de personnes se sont réunies la semaine dernière en atelier de travail, à l’invitation du comité de parents de la Commission scolaire des Chênes (CSDC), afin d’élaborer des recommandations en vue du plan d’engagement vers la réussite éducative.

Cette réunion fait suite à la consultation qui a eu lieu à la mi-mars et au cours de laquelle 89 questions y ont été suggérées. C’est à partir d’une dizaine de ces questionnements (préalablement identifiés par le comité) que les participants ont échangé leurs idées qui éventuellement pourraient devenir des recommandations à transmettre à la CSDC.

«Les gens étaient invités à se diviser en quatre groupes. Ils devaient discuter de l’un des sept objectifs de la politique de la réussite éducative du ministère de l’Éducation. À partir des questions qui ont été formulées la dernière fois, ils devaient proposer des solutions, de nouvelles idées, etc. Au bout de 15 minutes, ils répétaient le même exercice pour un autre objectif», explique Luc Gendron, un des membres du comité de parents, qui a dirigé cette rencontre avec la présidente Stéphanie Lacoste et Marie Collet Barnabo. Étaient également présentes, France Lefebvre et Carmen Lemire, respectivement directrice générale de la Commission scolaire des Chênes et directrice adjointe des finances.

Les membres du comité s’affairent actuellement à colliger toutes les idées pour ainsi être en mesure d’ici quelques jours à soumettre les recommandations à la Commission scolaire.

«Je ne peux pas dire tout ce qui a été proposé, mais je sais que plusieurs participants ont suggéré d’exploiter davantage la créativité des jeunes. Des recommandations dans le but de mieux appuyer les enseignants seront fort probablement soumises. Les pédagogies alternatives ont également été un sujet au centre des discussions. Une autre avenue qui semble intéressante est la formation professionnelle. En fait, selon nous, il est envisageable que certains cours puissent être adaptés pour devenir des programmes particuliers au secondaire. Il nous faut davantage des programmes qui abordent autant l’intelligence manuelle qu’intellectuelle des jeunes», fait savoir M. Gendron.

Soulignons que le plan d’engagement vers la réussite éducative que doit élaborer la CSDC, tout comme les autres commissions scolaires de la province, découle de la politique de la réussite éducative lancée en juin 2017 par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES). Cette politique a été mise sur pied afin de penser plus loin et différemment dans le but de préparer la diplomation en 2030 des enfants qui ont aujourd’hui 4 ans.

Selon le site web du ministère, cette politique vise d’abord une réussite éducative qui va au-delà de l’obtention du diplôme en recherchant l’atteinte du plein potentiel de la personne dans toutes ses dimensions, sans égard à sa provenance, à son milieu ou à ses caractéristiques. Elle énonce également le fait que la réussite éducative débute dès le plus jeune âge des enfants, avant leur entrée au préscolaire, et qu’elle se poursuit tout au long de la vie, et ce, dans un milieu inclusif, propice au développement, à l’apprentissage et à la réussite. Finalement, la politique s’appuie sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la société comme ingrédient essentiel à la réussite éducative de tous les enfants.

 

Les sept objectifs de la politique de la réussite éducative du MEES

– D’ici 2030, porter à 90 % la proportion des élèves de moins de 20 ans qui obtiennent un premier diplôme ou une première qualification, et à 85 % la proportion de ces élèves titulaires d’un premier diplôme (DES et DEP).

– D’ici 2030, réduire de moitié les écarts de réussite entre différents groupes d’élèves.

– D’ici 2025, porter à 80 % la proportion des enfants qui commencent leur scolarité sans présenter de facteur de vulnérabilité pour leur développement.

– D’ici 2030, porter à 90 % le taux de réussite à l’épreuve ministérielle d’écriture, langue d’enseignement, de la 4e année du primaire, dans le réseau public.

– Augmenter de 5 points de pourcentage la part de la population adulte du Québec qui démontre des compétences élevées en littératie selon les résultats du PEICA de 2022.

– D’ici 2030, ramener à 10 % la proportion d’élèves entrant à 13 ans ou plus au secondaire, dans le réseau public.

– D’ici 2030, faire en sorte que tous les bâtiments du parc immobilier soient dans un état satisfaisant.

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