À la conquête du monde en 360 degrés

À la conquête du monde en 360 degrés
Hugo Smith est photographe agréé Google afin de produire des images en 360 degrés. Ghyslain Bergeron (Photo : Ghyslain Bergeron)

TECHNOLOGIE. Quand il a reçu de son père, à l’âge de 15 ans, un appareil photo argentique, Hugo Smith ne se doutait pas qu’un jour ses photos allaient être diffusées sur le Web à la vue de toute la planète. Il est certifié pour le programme Google business View et, à ce jour, ses images sont vues 1,2 million de fois par année sur la plateforme.

Ne deviens pas photographe agréé Google qui veut. Un long processus et l’atteinte de critères très spécifiques, ainsi qu’un standard de qualité supérieur, sont nécessaires avant d’obtenir le droit de travailler avec le populaire moteur de recherche.

«J’ai appris la photo par moi-même. J’ai développé une passion pour l’image. Mes expériences passées en tant que photographe résidentiel et commercial m’ont donné un bon coup de main afin d’atteindre les exigences de Google», a expliqué d’entrée de jeu M. Smith.

C’est au travers un long processus d’environ 7 ans qu’il a peaufiné sa technique. Au début, M. Smith travaillait pour des agences accréditées, mais depuis trois ans, il gère lui-même les contrats à partir de sa compagnie Drummond 360.

«Je me démarque par mon indépendance, car mes clients peuvent utiliser le 360 sur leur propre site Web en plus de la publication Google. Je possède de l’équipement spécialisé accrédité par eux, ce qui me permet de publier sur différentes plateformes comme «Google map», «Google view» et «Google earth». Parfois, ils me proposent des établissements mais j’ai toujours la responsabilité d’entrer en contact avec les clients», a expliqué l’homme de 39 ans qui travaille aussi comme intervenant à la Commission scolaire des Chênes avec les jeunes en intégration au marché du travail.

Hugo Smith est conscient qu’il y a beaucoup d’éducation à faire au sujet des images 360 degrés et que les gens n’ont pas encore conscience de ce que ça peut apporter à une entreprise.

«C’est pas si cher comme produit et, on peut le dire ainsi, ça ouvre tellement de portes. Les gens entrent dans le milieu qui les intéresse. Ils voient où ils planifient dormir, manger ou se divertir. Ça répond à un besoin de la population, mais il y a trop de méconnaissance du produit», a ajouté M. Smith.

Celui qui a réalisé les visites virtuelles, entre autres, de la Maison des arts de Drummondville, de l’Aquacomplexe et de la clinique Oxysoins travaille à améliorer son produit.

«J’ai des projets de développement et quelques contrats importants, comme la nouvelle bibliothèque de la Ville et la Maison d’herbes, qui s’en viennent. Le 360, c’est l’art de voyager par ordinateur», a raconté M. Smith.

Condamné à la naissance

Paysagiste de métier, Hugo Smith avait reçu un diagnostic de fibrose kystique en bas âge. Pendant 17 ans, il a dû prendre des médicaments afin de contrôler la maladie. Mais, un jour, à la suite de tests effectués par les médecins, toutes les traces de la maladie avaient disparu.

«C’était une erreur médicale. Je me suis ramassé dans le vide à 18 ans, car j’étais condamné à mourir jeune. Je ne savais pas quoi faire, je n’avais pas de plan de vie. J’ai pensé entamer des poursuites judiciaires, mais j’avais envie de vivre et rattraper le temps perdu. Je suis parti sept ans en voyage au Canada, aux États-Unis et au Mexique. Je me suis impliqué dans le communautaire, j’ai donné de mon temps. Aujourd’hui, je suis bien vivant et avec mes quatre garçons, je profite de tous les moments de la vie», a conclu M. Smith.

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