Le suicide est l’affaire de tous, selon le CEPS

Le suicide est l’affaire de tous, selon le CEPS
Plusieurs intervenants ont participé à la campagne de prévention suicide. Photo - Ghyslain Bergeron (Photo : Ghyslain Bergeron)

PRÉVENTION. C’est en présence de plusieurs dignitaires que le Centre de prévention suicide Arthabaska-Érable et le Centre d’écoute et de prévention suicide Drummond (CEPS) ont effectué le lancement d’une campagne de sensibilisation «JE SUIS LÀ. #onjase» visant les jeunes de partout au Québec.

Ce thème a pour objectif de sensibiliser les jeunes à l’importance de prendre soin d’eux. Quand la vie devient difficile, il faut en parler, demander de l’aide et être proactif.
«Il faut déstigmatiser les problèmes de santé mentale», a exprimé Sandrine Vanhoutte, directrice générale du CEPS Drummond.
Les deux centres de prévention suicide du Centre-du-Québec ont constaté au cours des dernières années une augmentation tant des tentatives de suicide que des suicides complétés pour les jeunes. De plus, ils reçoivent de plus en plus d’appels d’urgence de cette clientèle ou d’un proche.
«Par ceci, nous avons décidé qu’il était primordial de nous mettre en action afin de rejoindre ces derniers par le biais de cette campagne», a ajouté Catherine Coutel, du CEPS d’Arthabaska-Érable.
Des sommes importantes sont investies chaque année pour la prévention de l’alcool, du cellulaire et des textos au volant, auprès des jeunes. Mais force est de constater que rien n’est destiné à la prévention de la détresse psychologique.
«Être en santé, cela passe bien sûr par la santé physique, mais aussi, nous devons nous préoccuper de la santé psychologique», a insisté Mme Vanhoutte.
Le suicide touche des milliers d’entre nous et est un véritable problème de santé publique. Les jeunes ne sont pas épargnés. Une réduction majeure de ce nombre est possible, nécessaire et urgente. Les intervenants sont convaincus qu’ensemble nous pouvons faire une différence.

Un employeur impliqué

Parmi les citoyens qui s’investissent dans la campagne, Alain Labonté, propriétaire franchisé des quatre restaurants McDonald’s de Drummondville, a été sensibilisé à la cause lors d’une soirée bénéfice.

Alain Labonté. Photo – Ghyslain Bergeron

«J’ai été touché par le suicide d’une amie. Quand Stéphane Beaulieu, le président du CA du CEPS, m’a parlé de l’organisme, j’ai décidé de m’impliquer. J’ai beaucoup d’employés qui sont jeunes et ce sont eux que la campagne vise. Je suis même intervenu auprès d’une cliente qui semblait en crise dans le restaurant. Je lui ai parlé des ressources disponibles. C’est encore tabou le suicide, alors on garde l’œil ouvert», a-t-il exprimé.
Le CEPS reçoit plus de 4000 appels par année.

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