SANTÉ. Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec place le capital humain en tête de ses priorités.
Le CIUSSS MCQ fait face à des défis de taille, notamment en ce qui a trait au recrutement de personnel et au mieux-être des intervenants.
«C’est un défi considérable, autant dans la rétention du personnel que dans le recrutement et la diplomation des gens. Nos universités et collèges ne sont pas tous pleins et nos cohortes de préposés aux bénéficiaires sont loin d’être complètes aussi. Il faut donc revoir nos façons de faire», a souligné Martin Beaumont, président-directeur général du CIUSSS MCQ, lors d’une rencontre de presse portant sur les gains et défis de l’organisation.
À ses dires, il faut d’abord s’attarder davantage à la santé et sécurité du personnel afin d’assurer sa disponibilité.
«Quand le personnel est en assurance-salaire, il faut trouver un remplaçant et quand celui-ci n’est pas là, ça implique du temps supplémentaire et plus on demande du temps supplémentaire, plus il y a du monde en arrêt de maladie. C’est une roue qui est bien difficile à arrêter. On doit donc cesser de traiter des dossiers d’assurance-salaire. Il faut plutôt faire un virage prévention au lieu que curatif. Et ça, c’est un changement culturel important à réaliser», a-t-il précisé.
Le recrutement n’est également pas une mince affaire selon le PDG.
«Je ne peux pas former plus de préposés aux bénéficiaires qu’il y en a et je ne peux pas mettre du monde incompétent, même chose pour les psychologues, les pharmaciens et les travailleurs sociaux, soutient-il. C’est très difficile de recruter. Par exemple, les pharmaciens, on n’en forme pas dans la région, donc obligatoirement il faut aller à l’extérieur en repérer. Il faut ensuite user de stratégies et leur offrir des stages pour qu’ils restent attachés ici.»
M. Beaumont affirme être sensible aux conditions du personnel et il est très conscient des diverses problématiques.
«Je veux que les employés sachent qu’on ne les oublie pas. On va tout faire pour améliorer leur qualité de vie. L’ensemble de mon équipe est d’ailleurs en train de travailler avec des plans d’action concrets qui obtiennent déjà des résultats, notamment au niveau de l’embauche des préposés aux bénéficiaires et des auxiliaires sociales en maintien à domicile. On a aussi des stratégies très agressives de recrutement des infirmiers. L’an passé, l’événement happening a permis de recruter 160 infirmiers en une journée, cette année, nous projetons le faire sur une semaine.»
Le CIUSSS MCQ collabore avec les commissions scolaires et l’Université du Québec à Trois-Rivières pour justement favoriser le recrutement.
«Il y a différentes possibilités, par exemple, la création de nouveaux programmes, la réduction du temps de formation et comment on peut garantir un emploi. On travaille actuellement sur la création d’une école en travail social. On regarde aussi la possibilité d’étendre la formation intensive aux préposés aux bénéficiaires qui a été offerte à Louiseville dans les villes de Drummondville et Victoriaville», a-t-il fait savoir.
«Il faut aussi travailler avec nos employés pour qu’ils soient fiers de travailler dans nos établissements, de leurs services, car ils sont nos meilleurs recruteurs. Bref, on a encore du travail à faire, ce n’est pas parfait», a-t-il fait valoir en guise de conclusion.
L’accès aux soins et services professionnels de première ligne, l’intégration et la continuité des soins et services ainsi que l’accès et la qualité des soins et services afin de relever le défi de la perte d’autonomie représentent les trois autres priorités fixées par le CIUSSS.
