«J’en ai marre»

«J’en ai marre»
Diane Bourgeois demande à ce que la fréquence de l'épandage de l'abat-poussière de même que du passage de la niveleuse soit augmentée tandis que le maire François Bernard indique qu'actuellement l'entretien est suffisant et qu'il s'agit d'une question d'équité.

SAINT-LUCIEN. Tentant depuis quatre ans de porter au conseil le dossier de l’entretien de la rue de la Seigneurie, la conseillère de Saint-Lucien, Diane Bourgeois, en a assez des réponses «insuffisantes» qu’elle reçoit de la part de ses collègues.

Ce tronçon de terre et gravier situé entre le chemin Hemming et la rue du Parc est très achalandé puisqu’il est la voie principale pour se rendre au quartier résidentiel La Seigneurie. Ce qui dérange Mme Bourgeois et plusieurs citoyens, selon elle, ce sont les trous. Et ils sont nombreux. «Il n’y a pas des trous ici et là. On parle d’un trou à chaque pied», clame-t-elle.

«C’est un problème que j’essaie de régler depuis quatre ans, mais les mêmes réponses reviennent, par exemple, que "l’état est normal étant donné que c’est un chemin en gravier" et que si on nivèle la rue plus souvent, on vient enlever l’abat-poussière. Cette année, la raison de la pluie abondante s’est ajoutée.»

Celle qui demeure dans ce domaine est à même de constater au quotidien les désagréments que cela peut apporter.

«Il est plutôt difficile de se promener à vélo ou pire, avec une poussette, sans que ça brasse. C’est désagréable! Et ce n’est pas bon pour les voitures. J’ai fait un calcul rapide et j’estime à 120 le nombre de passages qu’il y a actuellement chaque jour.»

L’épandage de l’abat-poussière se fait deux fois par année. La niveleuse passe également à cette même fréquence. Il s’agit d’un entretien un peu trop minimal selon la conseillère.

«S’il faut mettre de l’abat-poussière quatre fois par année pour que la rue soit mieux, faisons-le, on paie pour ça. Tous les citoyens résidant dans ce domaine paient des taxes et ont droit à un entretien pour avoir un chemin qui va protéger leur voiture. Ils en ont plein le dos et moi, j’en ai marre qu’on ne veuille pas écouter mes doléances», affirme-t-elle avec une pointe de désespoir dans la voix.

Si Mme Bourgeois ne réclament pas les mêmes demandes pour les autres rues, en gravier également, c’est parce qu’elles sont moins achalandées et donc, en meilleur état.

La réaction du maire

Joint par téléphone, le maire de Saint-Lucien, François Bernard, dit ne pas trop comprendre l’acharnement de Mme Bourgeois.

«Il y a un paquet de chemins de gravier dans la municipalité et on dirait que ceux qui posent problème, ils se retrouvent dans son secteur, soutient-il. Et à ma connaissance, on n’a reçu aucune plainte à ce sujet au bureau municipal.»

Il indique que l’état actuel de la rue peut être causé par deux choses : «Cette année, c’est plus difficile avec la pluie. Il faut comprendre que lorsqu’on passe la niveleuse, le sol ramolli alors s’il pleut peu de temps après, ça fait des trous. De plus, il y a plusieurs maisons en construction, donc le nombre de véhicules qui y circulent est plus élevé et beaucoup d’entre eux sont des poids lourds.»

Le premier magistrat fait également valoir qu’il est difficile d’augmenter la fréquence de la niveleuse.

«On ne peut pas la passer toutes les semaines. Et en quelque part, il faut être équitable envers tous les payeurs de taxes.»

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