La Traversée du lac Saint-Jean attend Marie-Laurence Lortie

La Traversée du lac Saint-Jean attend Marie-Laurence Lortie
Marie-Laurence Lortie

NATATION. Marie-Laurence Lortie, du club de natation des Requins de Drummondville, a récemment été sélectionnée afin de participer à la prestigieuse Traversée internationale du lac Saint-Jean. La 63e édition de ce marathon culte se déroulera le samedi 29 juillet.

Seulement 26 nageurs en provenance de dix pays prendront part à cette étape du Grand Prix de nage en eau libre de la Fédération internationale de natation (FINA).

Originaire de Kingsey Falls, Marie-Laurence Lortie en sera à sa toute première participation à l’épreuve de 32 kilomètres ralliant les rives de Péribonka et Roberval. L’athlète de 21 ans possède néanmoins une solide expérience en eau libre, comptant notamment à son palmarès quatre épreuves de la coupe du monde des marathons de 10 kilomètres.

«Depuis quelques années, j’ai monté les échelons un à la fois en participant à presque toutes les épreuves d’eau libre au Québec. J’étais rendue à relever un autre défi. Le 32 kilomètres du lac Saint-Jean en est un vrai», a raconté Marie-Laurence Lortie, qui a notamment participé aux Jeux du Québec, au championnat québécois, au circuit de la coupe espoir ainsi qu’à des épreuves disputées à Cowansville, Shawinigan, Roberval et dans les Antilles jusqu’ici dans sa carrière.

Marie-Laurence Lortie s’est fixée comme objectif de terminer l’épreuve en moins de huit heures, mais elle demeure consciente que les conditions climatiques parfois extrêmes pourraient changer la donne.

«Le lac peut être un miroir ou avoir des vagues de six pieds. Mais le froid, un facteur déterminant dans le passé, ne devrait pas être un enjeu cette année. Personne ne devrait souffrir d’hypothermie, car un nouveau règlement de la FINA permet le wetsuit lorsque l’eau est entre 18 et 20 degrés et l’oblige sous ce seuil. Comme la combinaison isothermique améliore la flottabilité, les temps seront plus rapides si les nageurs la portent. Toutefois, le départ de l’épreuve aura lieu une demi-heure plus tard qu’à l’habitude. L’eau sera peut-être un petit degré plus chaude en surface et on ne portera pas la combinaison. Il y a encore beaucoup d’inconnu.»

Membre du Rouge et Or de l’Université Laval, Marie-Laurence Lortie s’entraîne actuellement sous la férule de l’entraîneur Jocelyn McCann, des Requins.

«Jocelyn m’a tout de suite pris au sérieux. On a commencé à travailler dès la fin de ma session universitaire. L’entraînement va bien et je vais faire quelques compétitions en eau libre pour me préparer et tester des choses. J’ai vraiment hâte», a-t-elle conclu.  

Un marathon culte

Disputée pour la première fois en 1955, la Traversée internationale du lac Saint-Jean est considérée l’une des épreuves les plus exigeantes de la planète, tant sur le plan physique que psychologique. En 1994, une étude scientifique du magazine Américain Outside a classé la compétition québécoise parmi les six épreuves sportives les plus difficiles au monde. L’étude est basée sur des facteurs comme le défi, le coefficient de difficulté de la course ainsi que la force psychologique nécessaire pour y participer. (JH)

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