Projet de Via Rail : Drummondville vise toujours à devenir un «hub»

Projet de Via Rail : Drummondville vise toujours à devenir un «hub»
Amélie St-Pierre

Le projet ferroviaire qu’appuient conjointement les villes de Drummondville et Trois-Rivières comporte deux volets, celui de Train à Grande Fréquence (TGF) sur la rive-nord et celui de transport interurbain sur la rive-sud du Saint-Laurent qui ferait de Drummondville un «hub», soit une plaque tournante d’où partiraient les trains le matin pour y revenir le soir.

Jocelyn Lamarre, administrateur à la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond et membre du comité de suivi de ce dossier avec Via Rail, y voit des avantages énormes pour Drummondville, à commencer par l’augmentation des fréquences.

«Le projet de «hub» ferait en sorte que les trains coucheraient à Drummondville pour partir vers Montréal et vers Québec. L’entretien de ces trains se ferait donc ici, avec le personnel qualifié, de façon à désengorger la gare de Montréal qui sera très occupée en raison du REM (Réseau électrique métropolitain), les trains de banlieue, ceux de l’aéroport et tout ce qui est connexion avec les autobus locaux, le métro, la rive-nord et la rive-sud. Le «hub» assurerait un transport intercité entre Drummondville et Victoriaville et avec Saint-Hyacinthe. Ces allers-retours encourageraient la mobilité», a-t-il expliqué, après avoir pris part à la conférence de presse à Trois-Rivières en compagnie des maires Yves Lévesque et Alexandre Cusson.

 Selon lui, le projet de la rive-nord et celui de la rive-sud sont intégrés. «Il est impossible de réaliser le projet de la rive-nord sans compléter celui de la rive-sud. Avec tout l’achalandage qu’il y aura à Montréal, il faut penser à détacher une partie des services de la gare de Montréal pour les amener à Drummondville qui aurait le même rôle que le «hub» de Kingston en Ontario», a-t-il comparé.

Jocelyn Lamarre ne veut pas se prononcer sur le montant de l’investissement qu’il faudrait faire à Drummondville pour concrétiser le projet, mais il n’est pas sans savoir qu’il y aura de l’argent rendu disponible par le gouvernement fédéral pour soutenir le développement du transport en commun. De là les pressions qui seront exercées par le milieu politique, incluant les élus des deux côtés du fleuve.

«Ottawa est l’actionnaire unique de Via Rail qui a fait faire des études qui prouvent que ce projet est viable», a fait valoir le maire Cusson. «Ce que nous demandons concrètement, c’est que le Gouvernement du Canada appuie financièrement le projet de Train à Grande Fréquence de VIA Rail, et que le Gouvernement du Québec l’inscrive sur la liste des projets d’infrastructures prioritaires pour le Québec, au même titre que le Réseau Électrique de Montréal. Nous voulons que les gens de la rive-sud, autant que ceux de la rive-nord, soient mieux desservis par le réseau de transport ferroviaire de passagers».

On sait que le tracé du projet au Québec, entre les villes de Montréal et de Québec, fait consensus pour la rive-nord du Saint-Laurent avec un arrêt à Trois-Rivières, mais le projet veut assurer un repositionnement ferroviaire des passagers sur la rive-sud.

«Une augmentation des services voyageurs interurbains entrainera une diminution marquée des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports. Nous tenons à ce que le projet de Train à Grande Fréquence voit le jour, non seulement pour des raisons pratiques et économiques concernant ses usagers, mais également pour des raisons environnementales. Aujourd’hui, nous faisons appel également aux autres municipalités de joindre le mouvement», ont déclaré d’une seule voix les maires Lévesque et Cusson.

Les Villes de Trois-Rivières et de Drummondville ont adopté ce soir, en assemblée de leur conseil municipal respectif, une résolution d’appui à ce projet intégré.

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