Des petits entrepreneurs qui n’ont pas froid aux yeux

Des petits entrepreneurs qui n’ont pas froid aux yeux
Des jeunes entre 5 à 17 ans présenteront leur projet d'affaires. (Photo : archives Gracieuseté)

JEUNESSE. Boîtes à fleur en bois, bombes de bain, bijoux, gâteries pour chien… Si ces produits sont très variés, ils ont tous un point en commun : avoir été réalisés (avec l’aide des parents, bien souvent) par des jeunes qui n’ont pas froid aux yeux, réunis au parc Saint-Frédéric le temps de la journée des petits entrepreneurs.

Dix kiosques sont disposés sur la place publique et plusieurs passants alternent entre les offres.

Matis et Nolan ont respectivement quatorze et treize ans. Il y a quelques semaines, ils ont retroussé leurs manches pour commencer à bâtir des boîtes à fleur en bois. «Pour les plus grosses, ça nous prend une dizaine d’heures en moyenne. Et on a énormément de demandes», explique Matis avec aplomb. Plusieurs formats sont disposés un peu partout autour de leur kiosque, mais les adolescents font preuve de flexibilité : en effet, une petite affiche clame que les dimensions peuvent être ajustées sur demande.

«Les avantages d’acheter notre boîte à fleur, c’est qu’on a pas à se pencher pour entretenir le jardin», affirme Nolan, en spécifiant que les mauvaises herbes n’y poussent pas, ou très peu.

Emily, Adèle et Blanche ont entre 10 et 11 ans et ont passé plusieurs heures à confectionner des foulards pour chien et des biscuits aux carottes biologiques en vue de cette fameuse journée. Leur kiosque, «Un style qui a du chien», bénéficie du charisme du chien Kiwi, leur mascotte officielle. «Ça nous a pris environ une heure avant de trouver un concept, mais tout faire nous a pris environ trois semaines. On vend quand même beaucoup, et ça m’apporte beaucoup de fierté de voir que les gens s’intéressent à ce qu’on fait», a expliqué Blanche, le regard pétillant derrière son tablier brodé.

C’est notamment ce que les responsables de la journée des petits entrepreneurs à l’échelle locale, Marie-Ève Gaudet et Marie-Noëlle Lavertu, souhaitent que les enfants retiennent de cette activité. «On veut les encourager à entreprendre en général. Ça leur permet de se rendre compte que c’est une possibilité et que tout le monde peut créer ce qu’il veut, à sa façon, et pouvoir éventuellement en vivre», explique Marie-Ève Gaudet, elle-même entrepreneure. Ils ont aussi l’opportunité de tester plusieurs catégories d’emploi en même temps (comptable, vendeur, etc.) et d’apprendre à connaître leurs goûts, ajoute-t-elle. 

«Partir d’une idée et voir que les gens s’intéressent à ce qu’ils font, c’est super gratifiant. Ils ont travaillé fort», renchérit Marie-Noëlle Lavertu d’un air attendri.

La grande journée des petits entrepreneurs est chapeautée par l’organisme à but non-lucratif des Petits entrepreneurs, mais organisée par différents responsables à plus petite échelle. Et l’événement risque de se tenir encore sous forme de rassemblement l’an prochain. «On amasse déjà des noms», précisent Marie-Ève Gaudet et Marie-Noëlle Lavertu, pour qui la journée représente plusieurs mois de travail. 

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