«La Ville dépasse les bornes»

«La Ville dépasse les bornes»
La Ville demande à certains propriétaires d'apporter des correctifs importants à leurs bâtiments

SÉCURITÉ. Plusieurs propriétaires d’immeubles locatifs à Drummondville sont en furie contre le Service de Sécurité incendie qui «dépasse les bornes en leur expédiant des avis de non-conformités sur leurs bâtiments construits il y a plus de quarante ans».

«Quarante ans sans réagir mais une situation à être corrigé en 90 jours», dénoncent-ils dans un communiqué de presse. «Il y a quarante ans, argumentent les propriétaires, la Ville a émis des permis de construction, en acceptant et approuvant les plans des architectes. Les notaires mentionnent même dans les contrats de ventes : …»qu’il n’y a aucun avis de non-conformité, que tout est conforme aux règlements et lois en vigueur». Aujourd’hui, la Ville demande aux propriétaires de corriger les décisions du passé, en assumant les frais que ces modifications engendrent et en refilant une augmentation aux locataires».

Ce regroupement de neuf propriétaires, qui gèrent un total de 845 logements, fait aussi valoir que lors de l’achat d’un immeuble, l’assureur envoi un expert vérifier et inspecter le bâtiment en question et, s’il y a lieu, des correctifs sont demandés et doivent être réalisés dans le délai prescrit.

«En tant que propriétaires, nous sommes soucieux de la sécurité de nos locataires. Cependant, nous jugeons que ce qui est exigé actuellement est exagéré et discriminatoire. Les correctifs visent les immeubles de six logements et plus uniquement. Les maisons unifamiliales, duplex, quadruplex seraient-ils plus sécuritaires pour les occupants?

Il y a un an, les propriétaires ont répondu positivement à un premier avis reçu concernant l’ajout de système d’alarme incendie, d’avertisseurs de fumée électrique, de lumière de sécurité et d’extincteur portatif etc… Douze mois plus tard, ce sont maintenant les murs, les portes, les corridors, les plafonds, les escaliers, les issues qui sont «non conformes»…Tout cela peut représenter des coûts qui peuvent dépasser les 50 000 $, ça n’a aucun sens».

Les propriétaires tiennent à rappeler que «parmi les recommandations du coroner Yvon Garneau, établissant les circonstances du décès de trois  locataires de l’immeuble de la rue des Merisiers en juillet 2015, nous retrouvons les points suivants: la Ville doit faire respecter son règlement municipal sur la présence et le fonctionnement des avertisseurs de fumée; poursuivre la sensibilisation auprès de la population sur l’importance de débuter l’évacuation d’un immeuble en cas d’incendie; et accorder une attention particulière à la mise en place d’un programme de bonnes pratiques de prévention en matière de feux de cuisson. En aucun cas, fait-il mention de remplacer des portes, d’isoler des cages d’escalier par des séparations coupe-feu ou d’ajouter des issus de secours».

Les propriétaires qui signent le communiqué sont : Sonia Jam, Monique Mandeville, Géatan Prévost, Berthier Boucher, Sylvain Laplume, Roger Mathieu, Dragan Sekulic, Jean Viger et Tihomir Vranes.

Selon Monique Mandeville, les propriétaires sont de plus en plus nombreux à être mécontents. «Nous avons créé un groupe Facebook qui s’appelle «proprios en feu» et nous invitons les propriétaires à joindre le groupe. Nous faisons face à un gros problème. Il faudra en discuter avec la Ville de Drummondville et il semble qu’ils sont prêts à nous rencontrer», a-t-elle indiqué.

Voir la réaction de Francis Adam, directeur général de la Ville de Drummondville en cliquant ici.

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