Un organisme pour démystifier les sports marginaux

Un organisme pour démystifier les sports marginaux

COMMUNAUTAIRE. Si le nom de l’organisme Sans Limites 77, ou OSL 77, rappelle le matricule du populaire espion français OSS 117, leur mission n’est toutefois pas de sauver le monde. Ils bûchent plutôt à défaire les mythes entourant les sports comme la planche à roulettes ou le «parkour», et aider les jeunes moins favorisés à y avoir accès. 

En fait, l’organisme à but non-lucratif OSL 77 joue un peu le rôle d’un intermédiaire : si les administrateurs voient un jeune qui a énormément d’énergie mais qui a de la difficulté à s’intégrer, ils vont l’inciter à se tourner vers un sport différent et l’aider à avoir accès à un encadrement adéquat. Même chose s’ils rencontrent un sportif talentueux mais qui n’a pas les moyens d’aller à un cours.

Parkour, boxe, planche à roulettes, BMX… L’éventail est large. Des équipements peuvent également être loués aux locaux d’OSL 77 au Central Parc Wickham de la route 139.

Des organismes du genre, il n’en pleut pas au Québec. «À notre connaissance, nous sommes les seuls à offrir ce type de service aux adolescents. Nous savons qu’il y a une clientèle, que certains jeunes sont plus introvertis, plus marginaux», dévoile un des hommes derrière l’organisme, Yan Hotte, en prenant en exemple son propre vécu.

Ils se sont également donné comme mission de démystifier ces disciplines plus marginales. «On veut redorer l’image des sports moins communs. On souhaite aussi atteindre les parents qui ont encore des doutes. C’est encadré, c’est sécurisé, nous avons l’équipement nécessaire. Il n’y a pas de problème», explique un des instigateurs Dominic Labarre.

Si ces sports étaient considérés comme réservés aux rebelles il y a quelques années, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les gens derrière OSL 77 assistent même à une ascension de popularité, surtout auprès des adolescents. «C’est un monde avec une super belle fraternité», détaille M.Labarre d’un air fier. Les filles ont aussi tendance à se joindre de plus en plus à ce type de sport.

Puisque l’organisme vient de souffler sa première bougie, l’heure est davantage à la séduction d’après Yan Hotte. «À court terme, nous souhaitons visiter les écoles et les endroits où se tiennent les jeunes afin de faire connaître l’organisme. Nous avons aussi de gros projets qui sont en branle. Quoi qu’il en soit, nous sommes sur une bonne lancée !», s’exclame-t-il. 

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