«Je ne sais pas combien de temps j’ai devant moi.»

«Je ne sais pas combien de temps j’ai devant moi.»

SANTÉ. Chantal Telmosse a 48 ans, sept enfants et d’innombrables traitements de chimiothérapie à son actif pour traiter le cancer dont elle souffre. À bout de souffle, elle souhaite tenter le tout pour le tout : un traitement d’environ 30 000 $ en Allemagne. Toutefois, les ressources manquent. 

Avant 2014, Chantal Telmosse vivait une vie paisible à Drummondville avec les trois enfants de 9, 12 et 13 ans qui restent encore avec elle et son conjoint. «J’étais vraiment contente ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas travaillé à cause de mes enfants, et je venais de me trouver un emploi à l’épicerie Le Végétarien», a raconté la dame avec un sourire.

Elle venait de se faire opérer pour un problème à l’endomètre, et les saignements qu’elle avait depuis plusieurs mois avaient cessé. Tout allait bien, jusqu’à un sévère accident de travail en juillet 2014. «Par la suite, j’avais recommencé à avoir des saignements, et ma gynécologue m’a donné un rendez-vous en novembre pour regarder ça. Personne, moi compris, ne pensait que c’était si grave.»

Le diagnostic est tombé en décembre 2014 : un cancer du col utérin. «Il est collé sur le colon, donc je ne peux pas être opérée. Pour enlever la tumeur, ils devraient m’enlever tout ce que j’ai dans le ventre : la vessie, l’utérus… Même après ça, je n’ai pas de garantie que cela contiendra le cancer et qu’il ne s’étendra pas», explique Chantal Telmosse.

Transférée au CHUS de Sherbrooke pour une question d’expertise, la mère de famille collectionne les traitements de chimiothérapie depuis deux ans. Au début, ils pouvaient durer jusqu’à 10h sans arrêt afin de stopper l’expansion de la tumeur. Maintenant, elle doit avoir ce type de médication une heure par jour pendant cinq jours, une fois à toutes les trois semaines.

«Ça fait un an que je suis ce traitement, et ce n’est pas évident. Je ne sais plus quoi faire, exprime-t-elle d’un ton découragé. Je vais faire de la chimiothérapie toute ma vie, tant et aussi longtemps que mon corps sera capable d’en prendre.»

Sa planche de salut : le docteur Thomas Vogl, qui exerce au sein de la ville allemande de Francfort. Selon les avis qu’elle a reçus, sa clinique serait beaucoup plus avancée au niveau technologique qu’un établissement québécois.

Ce qui la freine, c’est que les traitements lui coûteront autour de 30 000 $ selon ses estimations. «Si je peux être guérie, il va me le dire mais s’il n’y a rien à faire, je vais le savoir aussi. Le pire qui peut arriver, c’est que je doive continuer mes traitements de chimiothérapie ici. Au moins je serai fixée.»

En attendant de pouvoir s’envoler vers l’Europe, elle croise les doigts. 

Elle a démarré une campagne de socio-financement pour l’aider. 

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