Elles réclament à nouveau l’agrandissement de Jean-Raimbault

Elles réclament à nouveau l’agrandissement de Jean-Raimbault

ÉDUCATION. Manque d’espace physique, installations inadéquates et sécurité des élèves compromise. L’agrandissement de l’école Jean-Raimbault réclamé en 2016 dans le but de mieux desservir les élèves du programme particulier en danse est rendu plus que nécessaire, si bien qu’une délégation est revenue à la charge avec ce projet lors de la dernière séance des commissaires.

C’est que le manque d’espace physique force certains groupes à suivre les cours à l’église St Pie X, dans un local très étroit avec des installations inadéquates.

La présidente du conseil d’établissement, Mélanie Caron, l’enseignante Amélie Morin et deux élèves ont sensibilisé le conseil à l’importance de considérer ce projet. Elles ont invoqué les problématiques qui en découlent, dont le temps de déplacement, la sécurité compromise, la baisse de motivation et les conditions d’apprentissage qui ne sont pas à leur maximum.

«Dans ce local, les calorifères sont très massifs et nous nous accrochons souvent dessus. Aussi, le plancher de bois franc est très glissant et en plus, les planches décollent», ont noté les élèves.

Les danseuses de ballet doivent la plupart du temps danser pieds nus plutôt qu’avec des chaussons. Le risque de blessure élevé inquiète l’enseignante Amélie Morin.

«Je n’ai pas accès au téléphone ni à internet. J’ai acheté un cellulaire pour les urgences, mais si quelqu’un se blesse, puisque je suis seule, je ne peux pas mettre rapidement les autres élèves du groupe sous la supervision d’un autre adulte», laisse-t-elle tomber.

D’autre part, celle-ci a également dû revoir ses méthodes d’enseignements et tous les mouvements.

«J’ai dû revoir toute ma planification de diagonales et certains mouvements ont été retirés», a-t-elle indiqué, en spécifiant qu’elle doit enseigner debout sur une chaise afin de laisser l’espace nécessaire à ses élèves.

«Nous ne pouvons pas ajouter de l’amplitude à 100 % dans nos mouvements, ce qui nous empêche de nous améliorer au même rythme que les autres groupes qui ont la chance de suivre les cours dans les locaux attitrés à Jean-Raimbault et à la Maison des arts. En plus, la qualité des installations laisse à désirer. Entre autres, il n’y a pas de barre horizontale, ce qui est une lacune importante», ont expliqué les deux danseuses.

«Notre motivation baisse énormément quand on sait qu’on a un cours là, car il faut tout adapter. C’est un vrai casse-tête. Nous ne pouvons même pas danser deux équipes en même temps», ont-elles ajouté.

Un autre point sur la sécurité a été abordé, mais celui-ci concerne les déplacements des jeunes : «Ils doivent traverser deux rues pour s’y rendre et souvent, ils y vont à la presse parce qu’ils ont très peu de temps entre. C’est dangereux. Ça déjà aussi arrivé que certains d’entre eux manquent l’autobus, et ce, malgré le fait que j’avais calculé le temps nécessaire pour la simple et unique raison que c’était glacé», a souligné Mme Morin.

«On perd du temps et ces minutes-là, on pourrait les prendre pour poser des questions ou faire de la révision qui est essentielle pour l’évolution du danseur», ont affirmé les élèves.

Les intervenantes souhaitent que le conseil accorde à leur démarche le suivi approprié.

«Depuis le 19 avril 2016, on n’a pas eu de nouvelles. On est dans l’attente et c’est plate, parce qu’on y croit à ce beau projet. Vous savez que c’est un programme très populaire à la Commission scolaire des Chênes qui accueille environ 325 élèves et ça ne cesse de croître. Ce n’est pas juste un projet pour l’école Jean-Raimbault, mais pour tous les étudiants de la commission scolaire», a soutenu la présidente du conseil d’établissement. 

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