L’isolement cellulaire, une pratique en baisse

L’isolement cellulaire, une pratique en baisse
L'Établissement Drummond.

NATIONAL| L’ombudsman des pénitenciers fédéraux constate une forte baisse du recours à l’isolement cellulaire depuis deux ans, mais il note par contre que certains détenus sont confinés en isolement une bonne partie de la journée dans leur propre cellule plutôt que d’être envoyés «au trou». L’Établissement Drummond, un établissement à sécurité moyenne, relève de Service correctionnel Canada. Les détenus y sont logés dans six unités résidentielles.

Le Bureau de l’enquêteur correctionnel, Ivan Zinger, révèle qu’au début de l’an dernier, environ 400 détenus étaient placés en isolement cellulaire chaque jour dans un pénitencier fédéral, soit environ deux fois moins qu’en 2013-2014.
Dans un rapport déposé mardi soir, l’enquêteur correctionnel indique que la durée moyenne de ces isolements cellulaires est passée de 44 jours il y a 10 ans à 26 jours l’an dernier. Le nombre d’admissions à l’isolement cellulaire l’an dernier n’a jamais été non plus aussi bas en 10 ans — et il est passé de 8321 en 2015 à 6782 en 2016.
Selon M. Zinger, cette tendance à la baisse, qui se poursuit cette année, est attribuable à un changement de mentalité chez les cadres supérieurs à Service correctionnel du Canada. L’enquêteur correctionnel attribue aussi ce déclin au fait que des détenus sont maintenant transférés dans des unités psychiatriques.
M. Zinger déplore cependant que certains détenus, s’ils ne sont plus envoyés «au trou» à proprement parler, soient quand même confinés à leur cellule une bonne partie de la journée.
La Presse canadienne

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