Des actions concrètes pour contrer le cancer chez les pompiers

Des actions concrètes pour contrer le cancer chez les pompiers
Des actions concrètes pour contrer le cancer chez les pompiers seront posées à Drummondville.

SANTÉ. Le Service de sécurité incendie de la Ville de Drummondville (SSID) s’est mis au pas à la suite de la publication du guide de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) qui encourage les bonnes pratiques pour aider les services incendies à mettre en place des mesures pour diminuer les risques de cancer chez les pompiers.

«On a déjà entamé quelques procédures il y a un peu plus de six mois, car on voyait ce qui s’en venait. Il y a un changement de mentalité et de culture à faire, mais nous sommes sur la bonne voie. On ne veut pas jouer avec la santé de nos pompiers», a expliqué Yves Beaurivage, chef de division au SSID. En Europe et aux États-Unis, la pratique de la décontamination est couramment utilisée.

La première initiative a été de mettre à la disposition des pompiers des lingettes humides désinfectantes dans les véhicules. Lors des longues interventions, les pompiers peuvent boire et se nourrir, ce qui peut propager les éléments dangereux. Cette action permet de freiner la contamination.

De plus, le SSID va émettre des directives pour les cas spécifiques. Lors d’un incendie, les sapeurs qui sont directement en contact avec les éléments sont plus à risque. Outre la fumée qui enveloppe les pompiers, les produits de la combustion, souvent inconnus, sont dangereux pour les travailleurs.

Quand un pompier revient au poste de commandement après son intervention, il reçoit une décontamination grossière à l’eau et à l’aide d’une brosse à poils doux.

«Cette étape permet d’enrayer environ 80 % des contaminants. Une fois de retour en caserne, les vêtements souillés sont isolés dans des sacs de plastique et nettoyés ici même dans une machine à laver. Les outils sont aussi minutieusement désinfectés», a ajouté M. Beaurivage.

Les sièges des camions doivent aussi être nettoyés afin de vraiment limiter une potentielle contamination.

Afin de minimiser les risques, les habits des pompiers sont examinés, en plus de l’inspection quotidienne, une fois par année par une compagnie spécialisée et aux trois ans, une inspection avancée est effectuée selon les normes de la National fire protection association (NFPA).

Au cours des prochaines semaines, Pascal Gagnon, conseiller en prévention pour l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur affaires municipales (APSAM), viendra expliquer aux pompiers de Drummondville le guide émit par la CNESST.

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