DÉBRAYAGE. À l’instar des autres membres de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ), les 73 ambulanciers de la Fraternité des paramédics de Drummond exerceront leur droit de grève à partir de ce jeudi 9 mars, dès minuit et une.
Le Tribunal administratif du travail (TAT) a autorisé la grève puisqu’elle respecte les services essentiels pour assurer la santé et la sécurité de la population.
Les moyens de pression s’inscrivent dans un vaste mouvement à l’échelle nationale. L’ensemble des membres de la FPHQ y participe afin de dénouer l’impasse du renouvellement des conventions collectives échues depuis 2015.
«Nos membres n’en peuvent tout simplement plus d’être pris entre l’arbre et l’écorce. Le ministre Gaétan Barrette doit absolument prendre les moyens nécessaires pour permettre aux employeurs de mettre fin à ce conflit qui perdure», soutient Daniel Chouinard, président de la FPHQ.
Les principaux points en litige sont les salaires, les avantages sociaux et les horaires.
La source du problème, rappelons-le, provient de coupures des sommes versées par Québec aux entreprises privées qui gèrent les ambulanciers.
«Cette annonce est survenue après le début des négociations, indique M. Chouinard. On craint au bout du compte que ce soient les paramédics qui doivent payer la note. On veut donc avoir une garantie du gouvernement que nos acquis seront protégés.»
Les services essentiels respectés
Pour la durée de la grève, les parties patronale et syndicale ont convenu que les paramédics travailleront toutes les plages horaires prévues, incluant les ajouts demandés par l’employeur.
Lors de transports interhospitaliers, les paramédics refuseront de transporter les escortes médicales au retour, sauf lorsqu’il y aura un patient à bord du véhicule ambulancier.
De plus, le lavage de l’extérieur des véhicules ambulanciers ne sera pas effectué, sauf si requis pour assurer la sécurité (clignotants, gyrophares, bandes réfléchissantes, miroirs, fenêtres). Par contre, le lavage intérieur sera fait comme à l’habitude.
Les services d’ambulance dédiés à certains événements ponctuels seront aussi réduits et les paramédics ne rempliront que partiellement le formulaire de facturation.
En outre, les fraternités membres s’engagent à fournir, à la demande de l’employeur, le personnel nécessaire pour faire face aux situations exceptionnelles et urgentes non prévues à l’entente.
«Il est certain que nous nous assurerons toujours d’assurer un service irréprochable à la population. L’ensemble de nos membres a l’intérêt public à cœur et n’acceptera jamais de compromettre la sécurité de nos concitoyens», termine M. Chouinard.
