Une formation en fabrication d’enseignes verra le jour à Drummondville

Par Valerie Gagnon
Une formation en fabrication d’enseignes verra le jour à Drummondville
Un exemple d’enseigne fabriquée dans l’atelier d’Enseigne Plus à Châteauguay.

ENTREPRISE. L’entrepreneur en enseignes Denis Barbeau, de Châteauguay, a contribué à l’élaboration d’un programme de formation en fabrication d’enseignes pour pallier au manque de main-d’œuvre dans le domaine.

Cet homme d’affaires est aussi président de l’Association de l’Industrie de l’Enseigne du Québec. Il œuvre dans ce secteur depuis 35 ans. Du financement a été alloué pour la mise sur pied d’une attestation d’études professionnelles (AEP) de fabrication d’enseignes en 2013 à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, mais le cours n’a pas été offert à l’une des institutions de celle-ci. C’est à Drummondville que le programme est actuellement disponible pour une première cohorte. Les cours débutent le 13 avril, huit personnes y sont inscrites avec un maximum de 14. Les démarches ont été entamées en 2005. Alain Dupuis des Enseignes Perfections à Saint-Jean-sur-Richelieu fut le premier à porter le projet. Denis Barbeau d’Enseigne Plus à Châteauguay et Chantale Arsenault, de la compagnie Instal-Pro de Drummondville, ont pris la relève par la suite.

Au départ, M. Barbeau espérait que le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur octroie une subvention pour intégrer l’expertise dans un diplôme d’études professionnelles (DEP) puisque le programme serait récurrent. L’AEP n’était pas envisagée parce que «c’est au choix des commissions scolaires», précise-t-il.

«C’est un marché en demande, une étude a été faite et la moyenne d’âge des employés est en haut de 45 ans, dit-il. Il y a un gros pourcentage qui sont à 55 ans et dans 10 ans, il va y avoir un gros trou», laisse-t-il entendre. Les jeunes ne connaissent pas le métier, remarque-t-il. Depuis environ 15 ans, une pénurie de main-d’œuvre se fait sentir, observe-t-il.

Un cours mobile

Le cours peut être offert dans différentes régions du Québec. «Suppose qu’à Châteauguay on aurait une demande, peut-être que la session suivante on le donnerait dans cette ville. Ensuite, tout l’équipement pourrait être au Lac-Saint-Jean ou à Québec», visualise M. Barbeau.

Dans une optique de centraliser l’accès, il avait approché la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries pour que la formation soit disponible à son centre de formation professionnelle. Faute de financement, le développement et l’offre n’ont pu être réalisés, indique Mylène Godin, régisseuse, secteur des communications de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries. «À titre informatif, en 2015-2016, seules quatre AEP ont été financées par le MÉES (ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur) pour les 11 commissions scolaires francophones de la Montérégie», fait-elle valoir. Les cours sont choisis en fonction des besoins de main-d’œuvre dans la région en collaboration avec Emploi-Québec.

«On est le seul domaine qui a le droit d’avoir des fluorescents. C’est interdit à cause du mercure. Tout ce qui va être au mercure va être illégal bientôt. Nous, on a un moratoire dans l’enseigne parce que dans ce domaine, il n’y avait pas de technologie autre que le fluorescent. Même les LED (diode électroluminescente) n’étaient pas assez avancées. On commence à intégrer le LED, c’est ça la nouvelle tendance. Les enseignes rapetissent. C’est plus épuré», a lancé M. Barbeau qui estime que c’est un bon investissement de changer d’enseigne de temps à autre.

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