DPJ : deux associations de soutien pour les parents voient le jour

DPJ : deux associations de soutien pour les parents voient le jour
Mario Roy devrait obtenir 3000 $ de la famille de la fillette décédée à Granby. (Photo : Archive , L'Express)

JUSTICE. Deux associations, le Centre d’entraide familiale l’Unité et l’Association des droits des parents du Québec, voient le jour à Drummondville. Leur but : offrir du soutien aux parents qui ont des démêlés avec la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Mario Roy est le fondateur du Centre d’entraide familial l’Unité, basé sur la route Caya à Wickham, et a lui-même été confronté à la DPJ. «C’est en faisant des recherches sur Internet que j’ai vu que beaucoup de gens se plaignaient des mêmes choses que moi. C’est pour ça que j’ai décidé de lancer l’organisme. C’est fou ce qu’on entend. C’est insensé. Il y a un besoin criant ici.»

Il souhaite maintenant jouer un rôle de médiateur entre les parents qui se disent lésés et la Direction. Il conseille et soutient les parents, autant lors de leurs comparutions en cour que lors d’expertises psychologiques. «Je veux que les parents se sentent accompagnés, je veux les aider», affirme-t-il. Il ajoute que des partenariats existent avec certains autres organismes communautaires afin de référer des parents à des services spécialisés, comme des suivis en toxicomanie par exemple, si la situation ne correspond pas au mandat de l’Unité.

L’organisme ayant tout juste un an et n’étant pas dans un but lucratif, Mario Roy espère obtenir des subventions éventuellement. «Je ne retire pas un sou de mes actions, en ce moment», précise-t-il.

Deux associations d’aide aux parents dans la même ville

L’Association des droits des parents du Québec (ADPQ) n’est, quant à elle, pas encore fermement établie à Drummondville. Si les locaux sont trouvés, il reste encore quelques détails à fignoler d’après Alain Malo, l’homme derrière l’organisation.

Au cours du dernier entretien avec Alain Malo, l’ADPQ avait déjà plus de 300 membres. 

C’est également un objectif de soutien et d’accompagnement qui est recherché par l’association, autant au niveau psychologique que juridique. Alain Malo croit que les parents sont plus souvent qu’autrement laissés à eux-mêmes lorsque la DPJ intervient.

«Il est temps que ça change», avise-t-il.

Rappelons que lundi, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a fait savoir qu’elle lançait une enquête systémique sur les pratiques de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Près de 38 enfants auraient eu accès à des services «déficients» de la part de cette organisation au cours des quatre dernières années.


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