ARTS MARTIAUX MIXTES. La soirée du vendredi 13 janvier s’annonce fertile en émotions pour les amateurs d’arts martiaux mixtes professionnels de la région de Drummondville. Pas moins de cinq athlètes d’ici seront en vedette dans le cadre du gala TKO 37, qui sera disputé à la Tohu de Montréal.
Pour Rémy Bussières plus que pour quiconque, cette soirée a une signification particulière. Le Drummondvillois de 27 ans effectuera un retour dans l’octogone après une absence de près de trois ans.
«On peut voir ça de deux façons. Certains disent que je vais être rouillé, mais pas moi. Je suis affamé comme jamais. C’est un retour très désiré. Je m’entraîne intensément et j’ai vraiment hâte de me retrouver là», a confié Bussières.
Auteur de trois victoires spectaculaires à ses débuts chez les professionnels, ce qui lui avait permis de décrocher un contrat avec l’organisation américaine Bellator, Bussières (3-1) a encaissé une défaite par décision unanime face à Jason Meisel (5-3), en mai 2014, en Ontario.
«Je n’ai pas oublié cette défaite, bien au contraire. J’y ai appris une belle leçon. Ce soir-là, je me suis battu moi-même. Je me suis mal présenté. J’étais déjà au top de ma carrière, mais mon entraînement n’était pas adéquat», a expliqué celui qui évolue dans la catégorie des poids légers (155 livres).
Pour diverses raisons, Bussières n’a pas revu d’action depuis cet échec. Longtemps associé au collège Team Bergeron de Wickham, il s’entraîne désormais au complexe BTT Canada de Beloeil.
«J’ai eu deux enfants. J’ai aussi subi une hernie discale. En novembre dernier, j’étais censé me battre, mais le gala a été annulé la veille de la pesée. J’étais prêt pour ce combat.»
«Si c’est possible, j’aimerais disputer quatre combats cette année, dont un dès le 7 avril. Mon objectif est de me battre pour la ceinture de notre ligue en novembre prochain.»
Le 13 janvier, Bussières sera opposé à un adversaire invaincu en Jérémie Capony (3-0).
«C’est un gars très complet. Il n’a jamais connu la défaite, mais je vais mettre le plus de pression possible sur lui pour le contenir. Il n’a jamais rencontré un adversaire qui frappe aussi fort que moi.»
«Ma force de frappe et mon caractère, ce sont mes principales forces. Je n’ai pas froid aux yeux et je suis prêt à payer le prix. Ça ne me dérange pas de manger des coups pour pouvoir en donner.»
Généreux, Cyr, Beaulieu et Charbonneau en action
Lors de ce gala, trois autres combattants originaires de Drummondville et s’entraînant avec Rémy Bussières à Beloeil seront en action. Il s’agit de Michaël Cyr (2-1), Virgile Beaulieu (1-1) et Kevin Généreux (1-2). À son dernier combat, l’automne dernier, au centre Pierre-Charbonneau, Généreux s’est d’ailleurs imposé sur un autre Drummondvillois, Kevin Thouin, dès le premier round.
«Généreux se déplace bien et il a des mains rapides. Il s’est aussi amélioré au sol. Son adversaire (Matar Lo) est plus grand, mais il va le battre de vitesse. Quant à Cyr, il affronte un jeune loup (Charles Jourdain), mais il aura le dessus parce qu’il est plus fort et explosif», s’est dit d’avis Bussières.
«Je suis aussi convaincu que Beaulieu va l’emporter. Ce sera spécial, parce qu’il affronte Alex Beaulé, un gars de Sherbrooke qui s’est longtemps entraîné à Drummondville.»
Enfin, Francis Charbonneau (3-1), un athlète de Saint-Hyacinthe qui est dirigé par le Drummondvillois Yanick Bergeron au sein du collège Team Bergeron, fera face à Drayton Angus (5-4), de la Saskatchewan.
