Les efforts du GARAF rapportent gros

Les efforts du GARAF rapportent gros
Quatre écosystèmes ont été recrées devant l'école Jean-Raimbault.

ENVIRONNEMENT. Les résultats du travail des jeunes et enseignants du GARAF ont des retombées économiques équivalentes à 850 000 $ pour 2016.

«Nous avons eu une année qui dépasse nos rêves les plus fous, expose d’emblée Pablo Desfossés, enseignant et coordonnateur du GARAF / Opération PAJE. Grâce au programme particulier, nous sommes capables d’aller plus loin et de réaliser des choses qui demandent encore plus de rigueur. On a qu’à regarder le bilan de 2016 et on le constate.»

À preuve, une dizaine de projets d’envergure ont été menés à terme, sans compter les 17 000 arbres, 1000 arbustes et 100 000 tiges de saule et cornouiller qui ont été plantés.

«Selon une étude, un arbre génère environ 7 $ par année en service écologique dans une ville. Il contribue, entre autres, à réduire les émissions de gaz à effet de serre, contrer les îlots de chaleur, améliorer la qualité de l’eau et préserver la santé des humains.»

Parmi les projets qui ont engendré des résultats probants, il y a celui de la restauration du ruisseau Cacouna amorcé en 2010. Diverses actions ont été réalisées par les élèves du primaire et du secondaire ainsi que par des enseignants faisant en sorte que ce cours d’eau est passé d’un piteux état à un ruisseau en très bonne santé et regorgeant de vie : 600 mètres de rives stabilisées, 5000 arbres et arbustes plantés dans la bande riveraine, une frayère aménagée, 1000 truites ensemencées et 5000 œufs implantés dans la frayère. L’objectif ultime était de ramener la truite mouchetée et il a été atteint.

GARAF a également innové en instaurant au début de l’année à l’école Jean-Raimbault un laboratoire d’identification d’espèces fauniques à l’aide de la technique du code-barres génétique. L’approche est innovatrice puisque nulle part ailleurs sur la planète de telles méthodes ne semblent être enseignées et utilisées dans d’autres écoles secondaires. En quelques mois, une vingtaine de poissons, les plus problématiques en matière d’identification, avaient été identifiés sur environ cent espèces.

Qui plus est, deux bassins de sédimentation situés sur le site du lieu d’enfouissement technique sont en processus de transformation en milieu humide. En clair, GARAF a réalisé des aménagements de sorte que ces bassins contenant de l’eau de surface, et non de l’eau de lixiviat comme tient à la préciser M. Desfossés, deviennent des habitats potentiels pour plusieurs espèces, par exemple, le canard branchu, la chauve-souris, les reptiles et les amphibiens.

«Cette eau se jette dans le ruisseau Paul-Boisvert. En transformant ces milieux stériles, nous venons automatiquement augmenter la qualité du ruisseau en réduisant la température de l’eau qui devenait trop chaude en été. Nous contribuons aussi à la biodiversité en créant des habitats», indique le coordonnateur.

Finalement, en octobre 2015, quatre écosystèmes avaient été recréés devant l’entrée principale de Jean-Raimbault. Un projet à la fois esthétique et pédagogique mettant en valeur la biodiversité en milieu urbain et qui porte ses fruits. D’ailleurs, une collaboration entre GARAF et des élèves et enseignants de l’école du Sentier est née.

«En fait, au moment venu, on (GARAF) récolte les semences des plantes indigènes et végétaux qui s’y retrouvent pour en faire de nouveaux plants qui sont entretenus par les jeunes du Sentier. Par la suite, on les achète pour les planter dans nos îlots. Il faut s’en procurer de toute façon, donc aussi bien encourager ces élèves qui bénéficieront de cet argent par divers projets et activités», explique M. Desfossés.  

«Avec des projets et des résultats qui ont des retombées d’envergure comme celles-là, nous ne pouvons passer sous silence le travail des jeunes et enseignants du GARAF. Je veux aussi préciser que sans l’aide de nos partenaires financiers, tels que Développement Charlesmont, Gestion Fauvel, Desjardins, Canimex et Waste Management, nous ne pourrions en faire autant», conclut-il avec fierté.

 

Les réalisations en bref

– 17 000 arbres

–         1000 arbustes

–         100 000 tiges de saule et cornouiller

–         1500 mètres de bande riveraine aménagés

–         Création d’un réseau de nichoir en milieu agricole qui s’ajoute aux réseaux actuellement en service par le GARAF

–         Création de bande boisée et de corridor faunique urbain en collaboration avec développement Charlesmont et Gestion Fauvel

–         Naturalisation de bassins de sédimentation en collaboration avec Waste Management. Deux bassins de sédimentation sont en processus de transformation en milieu humide

–         Participation au projet de conservation sur la tortue des bois avec le CRECQ

–         Laboratoire d’identification d’espèce faunique par code-barres génétique

–         Le ruisseau Cacouna une réussite après cinq ans de travaux

–         Nouveau système de support à nichoir pour canard branchu pour des bassins de rétention

–         Culture de 25 espèces indigènes de végétaux par les élèves du primaire et du secondaire pour les aménagements urbains et autres afin de favoriser et mettre en valeur la biodiversité du Centre-du-Québec

–         Les mentions d’espèce à statut précaire du GARAF ont été impliquées dans l’encadrement de projet de développement domiciliaire (dard des sables) à Drummondville

–         Projet de mise en valeur de la perchaude avec COPERNIC

–         Programme en collaboration avec 20 écoles primaires afin d’ensemencer 1200 truites par année

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