IMMIGRATION. Xavier Bouvé, ce père de famille, est toujours hanté par un retour non-volontaire en Belgique le 8 janvier prochain : aucune solution concrète ne lui a encore été offerte.
«Rien. Le néant total. Je n’ai jamais été aussi vidé», confie Xavier Bouvé par entretien téléphonique. La date fatidique de l’échéance de son permis de travail approche à grands pas, et le temps des fêtes aussi. Pourtant, aucun miracle ne se dessine à l’horizon pour le Drummondvillois d’adoption.
Le Belge de 35 ans, qui vient tout juste de perdre son emploi, considère sérieusement la possibilité de demander un visa visiteur même si cela signifie qu’il devra quitter son appartement et vendre tout ce qu’il possède, puisqu’il ne pourra pas travailler.
Il n’est également pas admissible à l’aide de dernier recours, puisqu’il ne détient pas la résidence permanente. «Moi qui pensais avoir touché le fond il y a deux mois…», exprime-t-il avec un petit rire triste.
Cependant, la solidarité des gens envers son cas très particulier ne cesse de l’étonner. «J’ai eu beaucoup de messages de gens qui ne peuvent absolument pas m’aider, mais qui m’encouragent et m’offrent leur soutien. Ça me fait chaud au cœur.»
De son côté, Daniel Lemire, du bureau du député néodémocrate fédéral François Choquette, affirme que le dossier du Belge a bel et bien été considéré. «Nous avons fait les vérifications nécessaires quant au dossier de M.Bouvé, et nous avons contacté le ministère de l’Immigration pour une solution. Nous sommes toujours en attente d’une réponse. C’est certain que la bureaucratie cause des délais, et nous n’avons aucune idée du temps que cela prendra», a-t-il déploré.
Y aura-t-il un retour avant le temps des fêtes ? «On l’espère.»
Xavier Bouvé n’a jamais croisé les doigts aussi fort. «Ça va être un temps des fêtes très dur.»
