Plus de politique pour Suzanne Pinard-Lebeau

Plus de politique pour Suzanne Pinard-Lebeau
Suzanne Pinard-Lebeau en compagnie de François Bernard. (Photo : Photo: archives L'Express)

Suzanne Pinard-Lebeau, celle qui administrait la petite municipalité de Saint-Lucien depuis 2009, a démissionné de son poste de mairesse au début du mois de décembre. C’est le conseiller François Bernard qui occupera le siège laissé vacant au centre de la table du conseil municipal.

Les six conseillers municipaux ont désigné leur collègue Bernard pour prendre la relève de Mme Pinard-Lebeau à la dernière séance du conseil municipal. Celle-ci étant partie pour des soucis de santé, l’annonce de sa démission s’est faite dans la plus grande discrétion.

De l’avis de plusieurs membres du conseil municipal, Mme Pinard-Lebeau était une mairesse plus qu’appréciée par les citoyens. «Elle peut prendre une retraite bien méritée», signale le nouveau maire François Bernard.

«En tant que mairesse, c’était une femme dévouée, qui travaillait de 35 à 40 par semaine pour la municipalité. Elle s’est donnée à la population et à sa municipalité», commente le maire Bernard. Ce dernier insiste, une femme qui se dévoue autant pour un maigre salaire annuel de 10 000 $, ça ne court pas les rues.

Une batailleuse

La conseillère municipale Diane Bourgeois indique pour sa part que la démissionnaire s’est battue pour faire avancer un bon nombre de dossiers. Il y a eu la réfection de l’école primaire, celle du centre communautaire.

Mais surtout, Mme Pinard-Lebeau a tout fait pour que ses concitoyens ne perdent pas leur bureau de poste, qui devait disparaître dans la foulée des fermetures annoncées par le gouvernement fédéral, ces dernières années. «Il était fermé et elle est parvenue à le faire rouvrir. Ça été une bataille assez épique», rappelle M. Bernard.

Mme Bourgeois insiste le fait que peu de femmes osent se présenter en politique municipale. Or, Mme Pinard-Lebeau a franchi cette barrière, reconnaît-elle, bien qu’elle n’ait pas toujours partagé la vision des choses que l’ex-magistrate.

«On n’était pas toujours d’accord, mais on s’est toujours respectées. On a même préparé les bouteilles de caribou ensemble (en vue de l’illumination des sapins)», ironise-t-elle.

Il y a eu le transport scolaire. La Commission scolaire des Chênes souhaitait enlever le transport scolaire aux élèves du village qui fréquentent l’École des 2 Rivières. «Ces enfants devaient alors marcher sur la route 255, où de gros camions circulent», note M. Bernard.

Ce dossier et celui du bureau de poste compte parmi les réalisations dont elle est le plus fière Mme Pinard-Lebeau, qui s’était déplacée vendredi soir pour l’illumination des sapins de Noël.

Elle avait appuyé ce projet, qui avait été proposé dans le cadre de la Planification stratégique, un exercice consultatif des citoyens, tenu le printemps dernier et qui a réuni 10% de participants parmi la population locale. Il était question de déterminer les grandes orientations pour l’avenir de Saint-Lucien.

En ce qui concerne son propre avenir à la tête de la municipalité, François Bernard réfléchit encore. Il se donne jusqu’à l’été prochain pour décider s’il se présentera ou pas à l’élection municipale de l’automne 2017.

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