Mettre le feu à sa voiture

Mettre le feu à sa voiture
Le propriétaire du véhicule aurait participé à l'incendie et au «vol» de son Toyota RAV4.

JUSTICE. John Edward Montes Mazuera s’est présenté à la division des petites créances de la Cour du Québec en réclamant à son assureur automobile, Promutuel, la somme de 15 000 $ pour les dommages subis par son véhicule à la suite d’un vol et d’un incendie. Toutefois, quelque chose cloche…

John Edward Montes Mazuera clamait qu’il était allé chez un ami à Drummondville jusqu’à 23h30 la veille avant de se rendre tout bonnement à son domicile. Le lendemain, vers 7h30, sa conjointe aurait remarqué que la Toyota RAV4 2010 manquait à l’appel. L’automobile a été retrouvée complètement incendiée dans la municipalité de L’Avenir, quinze jours après que son propriétaire ait déclaré sa disparition le 17 mars 2013.

«Aussitôt que la défenderesse (Promutuel) est informée du vol, elle confie le dossier à l’expert en sinistre Richard McCann. Il […] obtient les données du système de repérage électronique qui l’amène à croire que le demandeur ne dit pas la vérité quant aux circonstances du vol […] Il s’agit de son deuxième vol de véhicule en moins de 18 mois», peut-on lire dans le jugement, rendu en août dernier par le juge Gilles Lafrenière.

Quelque chose cloche dans la version de l’accusé. En effet, 15 signaux renvoyés par les transmetteurs électroniques présents dans la voiture la localisent dans la municipalité de L’Avenir entre 3h10 et 23h34, heure à laquelle le demandeur avait déclaré être chez lui avec son véhicule. De plus, les mêmes données ont permis de constater que l’automobile a été sur le territoire de Trois-Rivières et de L’Avenir la veille de la déclaration du vol, malgré le témoignage contraire de John Edward Montes Mazuera.

«Le Tribunal ne le croit tout simplement pas lorsqu’il affirme s’être fait voler son véhicule à Drummondville, alors que les signaux perçus par les nombreux émetteurs le contredisent à ce sujet. La crédibilité du demandeur est entachée par cette déclaration mensongère, d’autant plus qu’elle s’inscrit dans le cadre d’un second vol de véhicule en moins de 18 mois», conclut le juge dans le document. 

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