La peur s’entremêle au plaisir au Village hanté

La peur s’entremêle au plaisir au Village hanté
Le Village hanté

Par un beau soir d’octobre, toute l’équipe journalistique de L’Express s’est rendue au Village hanté du village d’antan de Drummonville pour y vivre une expérience hors de l’ordinaire, telle que promis. Enfin, presque toute l’équipe. Les absents n’avaient pas complètement tort d’être craintifs!

D`entrée de jeu, l’organisation avait prévenu les visiteurs: «Ne venez jamais seuls». Nous avons vite compris la raison de cet avertissement. À peine un pied sur le terrain, on entend déjà des cris surgir de la noirceur ambiante.

Tout au long de la soirée, l’effet de surprise causé par les zombies atterrissant ici et là, sans avertir évidement, réveille les plus calmes d’entre nous et bien davantage les individus aux nerfs sensibles.

Le concept du village hanté a été fort bien pensé. Le site éclairé aux flambeaux propose trois kilomètres de rues et de sentiers où se déroulent 26 activités animées, peut-on lire sur le programme web et papier. Pour une centaine de comédiens professionnels ou en herbes, cet événement constitue une belle occasion de déployer leur talent tout en se laissant aller au plaisir du jeu quelque peu diabolique.

L’endroit est ouvert tous les vendredis et samedis, du 30 septembre au 5 novembre, et trois dimanches exceptionnellement dont celui du 14 octobre prochain, de 18h30 à 23h30.

Avec cet horaire, on comprendra que le site n’est pas le meilleur endroit où amener ses jeunes enfants. D’ailleurs, plusieurs lieux n’admettent tout simplement pas ceux âgés de moins de 16 ans, d’autres mettent une barrière aux jeunes en bas de 11 ans.

D’effroyables arrêts

Première étape: une visite à l’église du village pour le Procès du diable…tenu par d’anciennes nonnes dévergondées et au langage quelque peu vulgaire. Celles-ci ne sont pas au service du diable, croyez-moi!

En se promenant dans les rues, il ne faut guère se surprendre d’être abordé, suivi ou encore menacé par des êtres venus d’un autre monde. Leur visage défiguré, ensanglanté et leur malfaisance manifeste n’augure rien de bon. Ouille alors!

Plusieurs bâtiments sont le lieu de scènes effroyables. Les plus vulnérables d’entre vous risquent d’en ressortir avec de mémorables images. Surtout les enfants et adolescents, nettement plus impressionnables que leurs aînés.

L’activité Au cœur de l’horreur se révèle sans doute la plus sanglante. Dans chacune des pièces de la maison, fantômes et zombies s’amusent à faire peur avec sadisme. Le sang pisse allègrement et si vous avez une petite faim, on vous servira un pied, une main ou de la cervelle sur un plateau.

Le Labyrinthe est particulièrement effrayant. On traverse ses corridors en pleine noirceur, de sorte que vous devenez la victime idéale pour tout spectre désirant vous créer une petite (ou grosse) frayeur. Se retrouver dans l’obscurité est épeurant…aussi, nous avons tous avancé main dans la main, saisis soudainement par la frousse!

 La forêt habitée

Après avoir fait le tour des horreurs du village, nous pensions avoir un peu la paix en empruntant le sentier des animaux en pleine nature. Erreur!

Terreur est véritablement le mot approprié pour qualifier notre longue randonnée dans le bois. Nous y avons croisé des animaux difformes, qui souhaitaient visiblement nous amener avec eux. Nous avons entendus des cris d’effrois provenant de cabanes où il semblait se passer des choses, hum, pas très normales. Nous avons même rencontré des êtres verts pourvus d’immenses yeux noirs. Oui, oui, des extraterrestres!

Épuisés par cette randonnée parmi la faune sauvage et sanguinaire, nous sommes revenus au village parmi les vivants, n’ayant qu’une idée en tête: dévorer une bonne beigne chaude et réconfortante de La Beignerie. Après l’horreur, le plaisir gustatif.

À la nuit tombante, en quittant le site, nous en avons conclu qu’il faut tout de même être jeune de cœur pour se prêter allègrement à ce festival du cri d’effrois pendant toute une soirée.

Lise, Audrey, Jonathan, Océane, Anabelle, Josyane, Cynthia, Reine, Ghyslain et Ghyslain, ne sont pas prêts d’oublier leur soirée. Et vous?

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