La canneberge, un fruit de plus en plus populaire

La canneberge, un fruit de plus en plus populaire
Irriguer les champs de canneberges permet de récolter plus aisément le fruit qui se détachera de son plant pour venir flotter à la surface.

Longtemps associé à la dinde du temps des Fêtes, le petit fruit rouge baptisé jadis Atoca par les Amérindiens vole aujourd’hui la vedette à bien des fruits puisqu’il peut être apprêté sous forme de jus, gelée, confitures, de miel ou encore séché. C’est néanmoins ce qu’ont voulu démontrer les organisateurs du premier Festival de la canneberge, qui se tenait à Saint-Lucien, les 7 et 8 octobre.

L’événement a commencé de belle façon, par un 5 à 7, vendredi. Un peu plus tard en soirée, les festivaliers ont eu droit à une série de chansons rendant hommage au groupe Cranberries (petite note d’humour!), moment musical qui a été suivi par le spectacle de la formation Kermess.

Ce n’est pas tout. Samedi, durant toute la journée, les propriétaires de la Ferme Canneberge Drummond, Michel Gardner et Caroline Vachon, se sont démenés pour faire découvrir aux visiteurs ayant fait le trajet jusqu’à leur terre dans l’une des navettes disponibles au village, chacune des étapes de production de masse de la canneberge.

Ce premier festival consacré à la canneberge, c’est leur idée. «Nous voulions promouvoir la canneberge et trouver un point de ralliement pour attirer les gens à Saint-Lucien», explique Caroline Vachon.

Plusieurs dizaines de citoyens de Saint-Lucien et des environs ont profité de l’invitation pour élargir leurs connaissances sur ce petit fruit majoritairement cultivé en terre d’Amérique.

Sans insecticides

D’ici trois ans, l’entreprise Canneberge Drummond détiendra sa certification de producteur biologique, ce qui signifie que les 44 champs de canneberges répartis sur 214 âcres n’auront plus de traces d’insecticides. Pour ceux qui l’ignorent, le Québec est actuellement le plus gros producteur de canneberges biologiques au monde.

Il y a longtemps que Michel Gardner cultive la canneberge. À une certaine époque, il possédait une ferme à Villeroy en plus de celle de Saint-Lucien. Un jour, il a décidé d’investir temps et énergie à celle de Saint-Lucien, laissant l’autre entre les mains de son associé.

En octobre, sur sa terre située dans le 4e rang, lui, sa conjointe Caroline, son fils Éliot et ses cinq employés travaillent fort pour récolter des millions de livres de canneberges. Durant les quatre semaines où rougiront les atocas, juste avant les gros gels, ils se presseront d’inonder les champs afin de récolter plus aisément les fruits (selon leur variété) flottant à la surface.

Ensuite, les fruits sont nettoyés dans des bacs réservés à cette fin. L’usine peut nettoyer entre 40 000 et 60 000 livres de canneberges à l’heure. Une fois nettoyés, ils sont conservés dans l’usine avant d’être placés dans un camion qui prendra ensuite la route en direction du Massachusetts, vers l’usine Decas Cranberry Products où ils seront séchés.

L’usine nettoie également la production de canneberges de d’autres producteurs, soit l’équivalent de 2.5 millions de livres par semaine. En 2015, la ferme Canneberge Drummond a tiré six millions de livres de fruits rouges de ses champs.

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