Santé mentale : les proches de plus en plus nombreux à demander de l’aide

Santé mentale : les proches de plus en plus nombreux à demander de l’aide
Karine Leroux

SANTÉ MENTALE. Le nombre de nouvelles personnes faisant appel à l’APAME Centre du Québec est en constante progression.

De fait, en 2014-2015, l’organisme, dont la mission est d’offrir un soutien aux membres de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale, a répondu à 63 nouvelles personnes alors qu’en 2015-2016, 82 personnes n’avaient jamais demandé l’aide d’un des intervenants.

«La population de Drummondville est en augmentation, donc c’est certain que cette hausse de fréquentation peut avoir un lien avec ça. Ceci dit, je ne crois pas qu’il y ait plus de personnes atteintes de maladie mentale au prorata», précise Karine Leroux, directrice générale de l’APAME, indiquant que la majorité des demandes d’aide provient de jeunes de 20-35 ans.

Depuis plusieurs années, l’APAME ainsi que d’autres organismes de la région, travaillent pour contrer la stigmatisation liée à la santé mentale en organisant différentes activités et en sensibilisant la population par l’entremise de rencontres d’information. La croissance de la clientèle n’est certainement pas étrangère à ces actions, selon Mme Leroux.

Une autre statistique éloquente : 334 rencontres en suivi individuel ont été réalisées en 2015-2016, soit 189 de plus que l’année précédente.

Quant aux rencontres d’information, le nombre de présences est passé de 28 à 75.

Finalement, 120 personnes se sont offertes en 2015-2016 une activité de répit comparativement à 58 l’an dernier.

Références

Par ailleurs, Karine Leroux est heureuse de constater que depuis la mise en place du CIUSSS MCQ, l’organisme a noté une «belle augmentation» des références provenant de l’hôpital et du CLSC.

Afin de poursuivre dans cette même veine, l’APAME et le CIUSSS travaillent actuellement sur une méthode de référence systématique.

«Ce projet ferait en sorte que lorsqu’un patient en crise arrive à l’hôpital ou au CLSC, sa famille soit automatiquement prise en charge et référée à nous. On souhaite signer le protocole en décembre pour ensuite plancher sur des méthodes de travail afin d’établir comment on y parviendra», laisse-t-elle savoir.

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