Le cyclotourisme, un secteur au «potentiel encore inexploité» à Drummondville

Le cyclotourisme, un secteur au «potentiel encore inexploité» à Drummondville
La piste 4 du Circuit des traditions

CYCLOTOURISME. Avec l’augmentation des gens à vélo surgit une nouvelle forme de développement touristique : le cyclotourisme. D’après Vélo Québec, les retombées économiques de ce type de tourisme se chiffrent à 100 millions par année à l’échelle de la province. Toutefois, à Drummondville il reste encore du chemin à faire.

La piste 4 du Circuit des traditions, qui passe par Wickham, Saint-Majorique-de-Grantham et Saint-Pie-de-Guire, est actuellement le seul réseau cyclable d’importance transitant par Drummondville avec un 57 km de piste.

L’aménagiste de Réseaux plein air Drummond, Étienne Hamel, dénote deux types de cyclotourisme : l’excursionnisme, définit par une promenade d’une journée, et une randonnée de plusieurs jours, qui nécessite des bagages. «Pour ce qui est des petites excursions de quelques jours, nous sommes bien présents avec le circuit de la Forêt Drummond. Plusieurs personnes viennent ici pour faire du vélo pour la journée et repartent ensuite», remarque-t-il. Il souligne toutefois que la ville est mal équipée en ce qui concerne les plus grandes randonnées.

«Ce qui est difficile ici, c’est que le réseau cyclable de grande envergure n’est pas en continu. Il va croiser des boulevards et passer en plein centre-ville. Cela rend les cyclistes un peu plus nerveux, et ça ne donne pas envie de laisser les enfants prendre un peu d’avance. C’est difficile de développer le cyclotourisme en milieu urbain», explique l’aménagiste. Il ajoute qu’aménager un réseau de pistes cyclables digne de ce nom est excessivement coûteux, et est plutôt une affaire interrégionale au lieu de simplement municipale.

Le cyclotourisme représente cependant un volet touristique avec un très grand potentiel au Centre-du-Québec, surtout en sachant que les touristes à vélo dépensent en moyenne 6 % fois plus que les autres visiteurs. «Si on réussit à créer quelque chose d’attrayant, il n’est pas exclu que des entreprises privées décident de s’installer en bordure de la piste pour offrir leurs services», commente Étienne Hamel.

Pour la Société de développement économique, c’est un aspect prometteur qui est actuellement dans la mire. «C’est un côté qu’on souhaite développer davantage. On aimerait structurer l’offre et construire des nouveaux aménagements», évoque la directrice du tourisme et des grands événements, Caroline Paquin.

En 2015, Vélo Québec a recensé près de 4,2 millions de cyclistes dans la province : c’est 600 000 de plus qu’en 1995. «Ce n’est pas une illusion! Il y a beaucoup plus de cyclistes qu’auparavant qui circulent sur les pistes cyclables», affirme joyeusement Caroline Paquin. Elle ajoute que de la publicité afin de favoriser l’utilisation du vélo comme moyen de transport est déjà élaborée, et que l’organisme fait son possible pour inciter les gens à opter la bicyclette.

Toujours selon Vélo Québec, la valeur du vélo comme activité physique représente environ 2,6 milliards de dollars par année économisés par le système de santé national. 

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