OPTILAB : une pétition de 20 000 noms demandant un moratoire

OPTILAB : une pétition de 20 000 noms demandant un moratoire
Amir Khadir

La pression exercée par les opposants au projet OPTILAB continue de gagner en intensité à Drummondville alors qu’une pétition de 20 000 noms, demandant un moratoire, a été déposée jeudi par le député de Québec Solidaire Amir Khadir.

Après la dénonciation des technologistes médicales, avertissant que 70 % des prélèvements pour analyse seront transférés vers les laboratoires de Trois-Rivières si cette réforme du ministre Barrette est adoptée, et après la résolution de la Ville de Drummondville, se disant inquiète des pertes d’emplois qui pourraient en découler, voilà que 20 000 personnes s’ajoutent au mouvement de protestation.

C’est l’Alliance du personnel professionnel et technique (APTS), un syndicat qui possède un petit local à l’Hôpital Sainte-Croix, qui a initié cette pétition. L’APTS déplore d’être tenue dans le noir, incapable d’obtenir des détails depuis l’annonce de ce projet qui vise à centraliser les services de laboratoire. Ainsi, ceux de Drummondville se retrouveraient à Trois-Rivières.

Lundi dernier, en marge de l’assemblée du conseil municipal, le maire Alexandre Cusson avait fait part de ses vives inquiétudes vis-à-vis ce projet qui ne compte pas beaucoup d’adhérents dans la région de Drummondville.

«On veut des explications, on veut savoir ce que ça veut dire. On veut en savoir davantage sur les pertes d’emplois et la perte d’expertise que cela va occasionner», a déclaré le maire.

La résolution des élus drummondvillois incluait également une demande à rencontrer le ministre de la Santé Gaétan Barrette.

La présidente de l’exécutif local APTS et technologiste médicale Julie Provencher avait de son côté décrit les répercussions néfastes de cette centralisation. «D’importants examens nécessitent une analyse immédiate. Le transport de Drummondville vers Trois-Rivières, par exemple, retarderait de quelques heures le traitement de l’échantillon en laboratoire. La perte de proximité nous expose aussi à des risques de dégradation ou de perte des échantillons. La communication entre les intervenants est beaucoup plus facile quand tout se fait sur place».

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