COMMERCE. Dans sa récente mise à jour 2016-2021 de la Charte de développement commercial, Commerce Drummond envisage la création de trois nouvelles dessertes de proximité : celle du boulevard Lemire entre les rues Paris et du Fraisier, celle dans «Le Quartier, secteur rive-nord» situé dans le secteur Saint-Charles, ainsi que celle dans le Vigneron.
Ce qui est défini comme une desserte de proximité est un ensemble de commerces où se font des achats quotidiens tels que dépanneur, pharmacie, épicerie, station-service, boucherie, boulangerie/pâtisserie, bar laitier et institution financière.
Ces nouvelles dessertes n’auront pas toutes la même forme, ni la même dynamique commerciale. Elles ne deviendront toutefois réalité qu’à partir du moment où les développements résidentiels autour atteindront un ratio de 35 logements à l’hectare. Ce qui veut aussi dire qu’il pourrait y en avoir plus que trois, dépendant de la densité de la population.
Cette vision est basée sur l’apparition de trois différents facteurs qui ont influencé nos façons de consommer : le commerce électronique, l’évolution démographique et les enjeux environnementaux.
Ces facteurs, selon la Charte, laissent présager la diminution du pouvoir d’attraction des grands formats commerciaux tels : le Life Style Center, le Power Center et le centre commercial. Et que, par conséquent, le commerce de proximité tend à progresser, notamment par le développement des réseaux de franchisés.
Le document de Commerce Drummond, qui met en évidence le lien étroit entre l’urbanisme et le commercial, affiche en même temps «des recommandations qui insèrent une structuration forte entre les fonctions résidentielles, de services et de commerces». L’une de ces recommandations est de réutiliser les anciens sites industriels pour de nouveaux développements (l’ancienne gare de triage, la Swift et la Fortissimo) tout en ajustant la règlementation municipale afin de permettre une mixité des usagers.
Bien sûr, la Charte, qui peut être consultée sur le site internet de Commerce Drummond, se penche sur plusieurs autres facettes du développement commercial, mais, dans l’ensemble, résume Guy Drouin, directeur général de l’organisme, sa mise à jour a permis de simplifier les choses. «On voit que nos prévisions de 2009 se sont réalisées et nous travaillons depuis deux ans à les moduler jusqu’à l’horizon de 2021. On constate qu’il n’y a pas de grands bouleversements, que la croissance est soutenue et que le commerce doit continuellement s’ajuster aux besoins des clientèles. D’ailleurs, c’est pour ça que nous faisons des enquêtes. Il faut sans cesse chercher à obtenir l’équilibre. D’autre part, on est chanceux, les fuites ont diminué», a-t-il précisé.
En effet, le taux de fuite s’établit à 5,2 %, soit une baisse de 1,4 % par rapport à 2004.
