Acier de pylône : Fabrimet retenue par Hydro-Québec

Acier de pylône : Fabrimet retenue par Hydro-Québec
:Fabrimet a obtenu sa part du gâteau.

CONTRATS. Hydro-Québec a retenu l’entreprise drummondvilloise Fabrimet et deux autres soumissionnaires québécois dans l’adjudication de contrats totalisant 55 millions $ pour son acier de pylône.

Dans un communiqué de presse, la société d’état fait savoir qu’elle aura, au cours des prochaines années, des besoins en acier de pylône deux fois plus élevés que la moyenne en raison de la réalisation de certains grands projets. En 2015, Hydro-Québec a lancé deux appels de propositions distincts pour un total de 65 M$. Au final, les entreprises québécoises ont remporté 85 % des contrats.

Dans un premier temps, la plus basse proposition conforme pour 5000 tonnes, d’une valeur de 10 millions $, a été celle de l’entreprise turque Mitas. «L’analyse des soumissions obtenues démontre que le fait d’inviter de nouveaux fournisseurs internationaux avec des entreprises québécoises s’est traduit par une baisse des prix de l’ordre de 20 %. La comparaison tient compte des mêmes critères de qualité et des coûts de transport», a affirmé Serge Abergel, porte-parole d’Hydro.

Pour le deuxième appel de propositions, cette fois pour 25 000 tonnes d’acier de pylône, trois entreprises québécoises ont déposé les meilleures offres et se partageront des contrats d’une valeur totale de 55 M$ : Fabrimet, Locweld et Prometek.

«La baisse des prix observée lors du premier appel de propositions s’est poursuivie. Hydro-Québec doit atteindre un juste équilibre entre les retombées économiques au Québec et le prix payé puisque ses achats ont un impact sur les tarifs d’électricité des Québécois», a tenu à souligner M. Abergel.

Au mois d’août dernier, George Guérette, vice-président de Fabrimet, dont le siège social est situé sur le boulevard Saint-Joseph, secteur Saint-Nicéphore, avait dénoncé la décision d’Hydro-Québec de faire appel à des fournisseurs étrangers «pour concurrencer les travailleurs québécois».

Il avait expliqué au journal L’Express que son entreprise «est en mesure de livrer quatre fois la demande annuelle d’Hydro-Québec» qui, selon lui, n’avait nullement besoin de lancer un appel de propositions ouvert à l’international pour la fourniture de 5 000 tonnes d’acier de pylônes, sur les 45 000 dont elle aura besoin pour les années 2016 et 2017.

En 2014, les acquisitions de biens et services d’Hydro-Québec ont atteint 3,3 G$, dont plus de 90 % auprès d’entreprises établies au Québec.

Chez Fabrimet, on n’a pas retourné les appels de L’Express.

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