ÉVACUATION. C’est un feu de cuisson qui est à l’origine de l’incendie qui, au milieu de la nuit dernière, a forcé l’évacuation des 30 logements de l’immeuble du 660 rue Taillon, à Drummondville.
Les deux jeunes occupants de l’appartement 107, selon des témoins, étaient à se préparer de la nourriture lorsque, manifestement, le feu a pris de façon accidentelle. L’un des deux a été transporté à l’hôpital pour soigner des brûlures aux mains. Personne d’autre n’a été blessé.
Les résidents ont été pris en charge par le SIUCQ, qui est intervenu avec son autobus pour d’abord placer les gens en sécurité, et par la Croix-Rouge qui a vu à reloger les sinistrés au Motel Blanchet.
Quelque 20 pompiers sont intervenus rapidement, n’hésitant pas à défoncer une demi-douzaine de portes pour sortir les gens de leur appartement, certains, nous a-t-on dit, n’ayant pas été réveillés par l’alarme.
«Dans un bloc de plusieurs logements dont les corridors sont envahis par la fumée, nous n’avons pas le choix de défoncer pour s’assurer que les locataires vont pouvoir sortir», a expliqué Andrew Barr, chef de division du Service de sécurité incendie de la Ville de Drummondville. «Il est certain que l’intervention rapide des pompiers a permis d’éviter le pire», a-t-il souligné.
Si le feu n’a pas pris des proportions dramatiques, contrairement à l’incendie de la rue des Merisiers qui a fait trois morts l’été dernier, c’est aussi parce que les murs de béton ont empêché la propagation rapide des flammes.
Il n’en demeure pas moins que le spectre de la rue des Merisiers a effleuré l’esprit de ceux qui sont arrivés rapidement sur les lieux pour venir en aide à des gens de leur famille, dont certains en perte d’autonomie. «J’ai reçu un appel à 4 h cette nuit pour venir aider mon oncle qui se déplace en fauteuil roulant. Quand je suis arrivé, c’était très difficile car le stationnement n’était pas déneigé. Mais on a réussi», a raconté un témoin.
Selon Andrew Barr, mis à part l’appartement 107 et quelques autres autour, les autres logements pourraient permettre une réintégration assez rapide de leurs occupants, lorsque bien sûr les portes auront été réparées.
«La cause est accidentelle. C’est un feu de cuisson qui est à l’origine de l’incendie», a confirmé le chef de division.
En attendant, des experts en sinistre, présents ce matin, ont indiqué que la priorité était maintenant de s’assurer qu’il n’y ait pas d’intrusion dans les logements.
