Une autre belle année de cohabitation à Saint-Bonaventure

Une autre belle année de cohabitation à Saint-Bonaventure
Le chalet communautaire Fafard sera géré par le comité local de développement (COLOC)

Une autre belle année de cohabitation entre le milieu agricole et le milieu urbain. C’est en ces termes que le maire de Saint-Bonaventure, Félicien Cardin, a décrit la dernière année, en ajoutant cependant que 2015 a aussi été une année intéressante à plusieurs points de vue, sans trop d’embuches.

Premier magistrat de cette municipalité qui compte un peu plus de 1000 âmes depuis 1989, Félicien Cardin est reconnu comme le doyen des maires de la MRC de Drummond. Sa longue expérience en a fait un homme sage qui ne rêve pas en couleurs et qui se concentre sur le bien-être de sa population et sur le développement de sa municipalité.

Une municipalité rurale

Saint-Bonaventure est reconnue comme une municipalité agricole, ça tout le monde le sait. Mais, il y a un côté urbain qui est aussi bien présent. Pour M. Cardin, il faut toujours regarder les deux facettes de la municipalité quand vient le temps de prendre des décisions.

«Et ça, au conseil municipal, nous réussissons assez bien parce que chacun y met du sien.

Par exemple, nous aimerions bien parler de développement commercial, industriel ou résidentiel. Mais, ce n’est pas toujours possible. Toutefois, sur le plan industriel, en 2015, nous avons encore réussi à conserver nos acquis. Par exemple, la Meunerie Labonté a été vendue à une entreprise de la Beauce. Il a fallu s’assurer de garder nos emplois. Les nouveaux propriétaires parlent même d’expansion. On se rappellera aussi que Fafard est aussi passée à d’autres mains et encore là, Scott parle d’expansion. Donc, pour nous, Fafard étant le plus gros employeur de Saint-Bonaventure avec quelque 150 employés, ce sont des points importants, de là quand j’avance que nous avons réussi à garder nos acquis.

Au niveau résidentiel, bon an mal an, il se construit toujours deux ou trois maisons à Saint-Bonaventure. C’est correct comme ça. Il ne faut pas oublier que nous sommes très près de Drummondville. Pour nous, ce qui est plus important, ce ne sont pas les nouvelles constructions mais plutôt que la population se renouvelle. Depuis 26 ans que je suis à la mairie, j’ai vu notre localité se développer lentement mais sûrement, changer et jamais notre population n’a été à la baisse.

Il est vrai que nous offrons beaucoup de services à Saint-Bonaventure. Nous avons les égouts au village, de l’eau traitée, un bon service incendie, une épicerie, un restaurant, un kiosque postal, une caisse populaire et des loisirs qui sont bien organisés. Donc, ce sont des incitatifs qui poussent souvent les gens à choisir une municipalité comme la nôtre pour y vivre. En plus, notre vie sociale est reconnue. De nombreux bénévoles s’affairent chaque année à mettre sur pied des activités comme la Fête nationale ou encore le camp de jour en été qui regroupe plus de 60 jeunes», soutient le maire Cardin.

Avec un budget de 1,6 million $, il demeure que le conseil municipal a autorisé plusieurs projets qui se sont concrétisés en 2015. Parmi ceux-ci, on note le protocole d’entente qui a été conclu avec le COLOC (un comité de développement local) pour la gérance du nouveau chalet communautaire Fafard dont la construction a été complétée en 2014.

«Cette entente était très importante. La municipalité va appuyer le comité dans sa gérance du chalet communautaire et par le fait même les loisirs. On a de bonnes infrastructures en loisirs à Saint-Bonaventure et nous voulons qu’elles soient bien utilisées, qu’on parle du terrain de balle, de tennis, de soccer, de la patinoire, des terrains de volleyball de plage, du parc pour les jeunes, même de la bibliothèque. La présence du COLOC va certainement faire en sorte que la vie sociale sera de plus en plus présente. Le comité est formé d’un bon groupe de bénévoles qui travaillent souvent dans l’ombre et qu’on oublie trop souvent de remercier. Ces gens s’impliquent pour mettre sur pied quelque chose de positif», soutient le maire Cardin qui ajouté que Saint-Bonaventure fait définitivement partie de l’entente supra-locale avec la Ville de Drummondville, dans le but d’offrir encore plus de services et d’avantages à toute la population.

Parmi les autres réalisations qui ont marqué la dernière année, on parle de travaux de voirie, particulièrement du rechargement d’une partie du 2e Rang avec du gravier et du réasphaltage de la Route Labrecque et d’une partie du 2e Rang, sans oublier l’entretien régulier du réseau routier. Finalement, on remarque la signature d’un contrat pour la vidange des fosses septiques en 2016 et 2018, un montant important pour la municipalité qui se chiffre à plus de 86 000 $.

Du travail et de la consultation

Pour le maire Cardin, il y aura encore du travail sur la planche pour 2016, surtout dans la poursuite de toujours bien consulter la population.

«Ce qui pourrait devenir un enjeu, c’est sûrement le projet de réaménagement de la patinoire. Les travaux consisteront à cimenter le fond de la patinoire et de la diviser afin qu’une partie puisse être transformée pour le hockey de terrain (deck-hockey). En hiver, cette partie permettra aussi aux jeunes et moins jeunes de patiner à l’abri des rondelles perdues. C’est un projet qui pourrait nécessiter un investissement de 100 000 $ mais il est dû», renchérit M. Cardin.

Il y aussi le renouvellement d’une entente avec la Coopérative de santé Shooner-Jauvin de Pierreville qui devrait se finaliser en 2016 et peut-être une autre tentative de la municipalité pour faire l’acquisition de la bâtisse de la Caisse populaire qui est toujours à vendre, en plus de tous les travaux de voirie qui sont à l’agenda chaque année.

«On discute toujours de l’avenir de notre municipalité; donc, d’autres projets pourraient se greffer à ceux qui nous étudions présentement. Une chose est certaine, le conseil municipal va toujours prendre en considération le budget qui est à la disposition pour réaliser tous les projets», de conclure Félicien Cardin qui a confirmé qu’il en était à son dernier mandat en politique municipale. (JCB)

Ce texte a été publié dans la revue de l’année, insérée dans l’édition papier du mercredi 30 décembre.

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