Cascades Inopak : «C’est un accident grave»

Cascades Inopak : «C’est un accident grave»
Les services d’urgence ont demandé l’aide d’un médecin en raison de la gravité de la blessure.

DRUMMONDVILLE.«C’est un accident grave. Nous sommes tous ébranlés par cet événement».

Hugo D’Amours, directeur des communications chez Cascades, s’est fait le porte-parole de l’entreprise et de ses employés lorsque L’Express l’a rejoint ce matin, au lendemain d’un accident de travail survenu à l’usine de Cascades Inopak, située sur la rue Lauzon, à Drummondville.

Une employée a en effet été transportée à l’hôpital, hier soir, après s’être coincée un bras dans une machine de l’usine. «Nos premières pensées sont pour elle et sa famille», a confié M. D’Amours, visiblement secoué.

On sait que les services d’urgences ont été demandés vers 22 h 45 afin d’intervenir auprès de cette employée prisonnière d’une machine de production. Arrivés sur place, les paramédics ont demandé l’aide d’un médecin en raison de la gravité de la blessure. La victime a été coincée pendant environ une heure avant d’être libérée par les pompiers présents qui ont procédé à la décarcération. La victime risque l’amputation de la main droite. Elle a été transportée à l’Hôpital Sainte-Croix où une équipe médicale l’attendait. La production de l’usine a été arrêtée immédiatement.

Évidemment, la CSST a institué une enquête sur ce triste événement dont on ne connaît pas la cause pour le moment.

«On ne s’explique pas encore la cause de l’accident qui a fait que l’employée s’est coincée le bras dans la machine, a indiqué M. D’Amours. Nous allons bien sûr collaborer étroitement avec la CSST afin de connaître toutes les circonstances et d’apporter le cas échéant les mesures correctives. Il n’y a pas eu de témoin oculaire de l’accident. C’est donc la victime elle-même qui pourra nous éclairer. Chez Cascades, les employés sont notre atout et nous apportons une attention particulière à la santé et la sécurité. Malheureusement, on n’est jamais à l’abri d’un accident».

La CSST a pour sa part fait savoir qu’un inspecteur s’est rendu à l’usine a nuit dernière afin de sécuriser les lieux et de recueillir les informations sur l’accident. «Alors qu’elle tentait de désobstruer le granulateur de la thermoformeuse, une travailleuse a eu le bras entraîné dans la machine. Ces machines seront en arrêt jusqu’à ce que l’entreprise mette en place des mesures temporaires qui empêchent l’accès à la zone dangereuse», a indiqué la CSST dans un communiqué.

En 2014,  78 travailleurs ont été coincés ou écrasés par des machines. La CSST rappelle aux employeurs qu’il existe des moyens efficaces pour prévenir les accidents liés aux machines. Pour chacune de vos machines, prenez d’abord le temps d’identifier les dangers et d’évaluer les risques pour la sécurité des employés qui l’opèrent et qui travaillent à proximité. Portez une attention spéciale aux pièces en mouvement, qui peuvent causer de graves lésions. Elles doivent toujours être hors d’atteinte! Également, installez les mesures de protection requises pour contrer chaque danger identifié. Lors de l’achat d’un nouvel équipement, assurez-vous qu’il est conforme aux normes de sécurité spécifiques en vigueur. N’hésitez pas à faire appel à des ressources externes spécialisées en sécurité des machines, qui pourront vous aider à éliminer les dangers.

 

Cascades Inopak se spécialise dans la fabrication, la transformation et la commercialisation de produits d’emballage et de papiers tissu composés principalement de fibres recyclées. L’usine compte une soixantaine d’employés.

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