L’AQDR réclame une enquête du coroner… et des correctifs

Par Gerard Martin
L’AQDR réclame une enquête du coroner… et des correctifs
Ces photos ont été prises par la famille de l'homme décédé dans ce local de rangement.

DRUMMONDVILLE. L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) du Centre-du-Québec réclame qu’une enquête du coroner soit faite en lien avec le décès de Marcel Roy, cet homme qui, faute de place aux soins palliatifs ou même dans une chambre plus convenable, a passé les 24 dernières heures de sa vie dans un local de rangement de l’hôpital Sainte-Croix.

«Nous sommes bouleversés par le témoignage de la fille dont le père, Marcel Roy, est décédé à l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville dans des conditions inexplicables, c’est-à-dire dans un local de rangement», dénoncent dans un communiqué de presse, sous la signature de l’intervenante Louise Rajotte, à la fois l’équipe, le conseil d’administration et la directrice générale de l’AQDR Centre-du-Québec.

Dignité

Même si le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Drummond, il faut s’en rappeler, a déjà confirmé qu’il a enclenché une démarche administrative et une enquête interne, tout en s’engageant à faire la lumière sur cette situation vécue par la famille Roy et à donner suite aux recommandations qui seront émises, on ne semble pas en démordre du côté de l’AQDR.

«Le regroupement des AQDR demande qu’une enquête du coroner soit effectuée et que des correctifs en ressortent dans de brefs délais afin qu’une telle situation ne puisse se reproduire dans aucun établissement de santé au Québec», plaide cette association de défense des droits des aînés axant ses activités en matière de prévention, information et formation.

Mme Rajotte rappelle d’ailleurs que l’AQDR avait présenté un mémoire dans le cadre de la consultation «Mourir dans la dignité».

L’organisme y demandait, entre autres, qu’il y ait un accès aux malades en fin de vie à des soins ou services palliatifs où il y aurait un accompagnement empreint de respect et d’humanisme pour les mourants et leur famille.

«Il s’agit d’une simple question de reconnaître ce droit fondamental à tous, c’est-à-dire "Vivre en dignité jusqu’au bout de sa vie". Qu’une chose pareille soit évitée à tout prix est la responsabilité de toute une société dite civilisée», conclut Louise Rajotte au nom des personnes qu’elle représente.

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