Avez-vous des résolutions pour 2014?

Avez-vous des résolutions pour 2014?
Le magasin Apple Store d'Amsterdam

La fin d’année est souvent synonyme d’heure des bilans et la nouvelle année de résolutions innovantes ou surprenantes.

Le commerce de détail vit pleinement une transformation en cette fin de 2013. En effet, les formats commerciaux évoluent, les nouveaux concepts pleuvent et aucun domaine n’est vraiment épargné.

Le cybercommerce démontre que les magasins traditionnels ont toujours leur raison d`être. Les superficies des géants de l’alimentaire se modulent à leur communauté. Un détaillant du meuble centenaire suit une cure de rajeunissement. Des commerces se concentrent et d`autres mettent en valeur leur mix commercial, tous profitent de la chalandise.

Leur secret : s’adapter à leur clientèle et à leur façon de magasiner.

Tour d’horizon en cinq temps de la mort et de la renaissance du commerce de détail :

Les supermarchés alimentaires deviennent express et mini

Un secteur d’activité aussi traditionnel que l’alimentaire vit une époque où la concurrence ne vient plus que du dépanneur du coin. L’évolution des habitudes de consommations, comme celui du tissu urbain et le manque de temps des ménages provoquent des modifications commerciales.

Aujourd’hui, les chaînes américaines comme Wal-Mart, Costco et Target présentent une offre alimentaire abondante et à faibles coûts. En plus, la concurrence directe est de plus en plus féroce. Elle martèle des stratégies sur les services offerts (Provigo Le Marché, IGA), les cartes d`appartenances (Métro et Loblaws), les diversités de gammes ou de segments de marchés (Métro Marché Adonis), la guerre des prix (Maxi) et les superficies de vente.

Sur ce dernier aspect, vous n`avez qu’à penser au géant alimentaire Sobeys qui implantera prochainement des « IGA Express » avec poste d’essence et service à l’auto. Cette offre alimentaire hybride recoupe plusieurs mix commerciaux soit l`épicerie, le dépanneur et la restauration rapide. Le concept comprendra aussi une gamme de produits spécialisés à l`environnement où il s’implantera.

Ces commerces de quotidienneté et de facilité ont radicalement compris que le statu quo n’est pas une garantie de rentabilité. Leur capacité de revoir continuellement leur modèle d’affaires et le concept physique ainsi que leurs capacités d’analyser et de comprendre les décisions d’achats des consommateurs en font des mentors à observer.

Les magasins virtuels ouvrent des points de vente provisoires et permanents

Les marques qui vendent habituellement en ligne ouvrent de plus en plus des boutiques pour faire vivre une expérience en trois dimensions au consommateur. Parfois éphémères, surnommés des pop-up, ces détaillants tels Frank & Oak trouvent la pertinence d’un magasin dans son efficacité visuelle et pour l`image.

L’exemple le plus connu est Apple qui présente, dans une grande surface et avec un personnel attentif et nombreux, une expérience d’achat très gratifiante, et ce, plus qu’en version virtuelle. Et pourquoi pas l`inverse? Un commerce de pharmacie traditionnel qui décide de rejoindre ses consommateurs dans leur habitude de vie. C`est ce que propose Jean-Coutu. Il installe sa vitrine « interactive » sur le mur de la station de métro Longueuil. L’offre se compose de parfums, de jouets et de confiseries. Le succès de votre commerce exige de combiner les attraits d`une démonstration tangible, humaine et physique avec un ou des canaux de distribution et de recherche en ligne.

Les entrepôts fleurissent dans la métropole

Ce regroupement de commerces connu sous l`appellation « outlets » est souvent axé sur un thème dominant (ex : vestimentaire) ou vendent des produits à prix modiques. L’entrepôt a un vaste pouvoir d`attraction sur une clientèle touristique plutôt captive du site.

La première génération des entrepôts vendait des produits manufacturiers invendus ou avec des défauts. La 4e génération qui envahit notamment Saint-Sauveur et bientôt Mirabel présente parfois des sections liquidation, mais également une gamme de produits limitée et à valeur ajoutée à un prix concurrentiel. L’option d’avoir un entrepôt phare telle une salle de montre de l’intégralité des produits est également dans les tendances. La concurrence est très forte entre les divers magasins regroupés dans ce type de centre.

La stratégie marketing aura un impact majeur sur les parts de marché sur une clientèle ciblée. Ici aussi, l’évolution de ce format commercial dépend de la mise en valeur du mix commercial et de la dynamique de son segment de marché.

Après 133 ans, l’ancêtre du meuble se repositionne

La pérennité d’une entreprise n’est pas accessoire de son âge, mais plutôt à son caractère résilient. L’annonce de la fermeture de Meubles Fraser parue dans La Presse en novembre dernier, illustre qu’une refonte en profondeur est parfois nécessaire. Ce détaillant décide donc de vendre son espace commercial initial, intégré dans un secteur industriel peu fréquenté par les consommateurs, et de s’orienter vers une expansion internationale jumelant un site transactionnel, des produits complémentaires de décoration, le tout dans un emplacement offrant une meilleure visibilité. «Ne rien prendre pour acquis» et «100 fois sur le métier, remettre son ouvrage», voilà des expressions qui trouvent un bon exemple à suivre.

Avec l’arrivée des chaînes américaines, l’offre et les services se multiplient

Les secteurs des marchandises diverses et de l’alimentaire sont des marchés matures et sensibles au prix. La concurrence est gourmande et active. Le consommateur profite de choix économique et de qualité. Dans le secteur vestimentaire, les détaillants ont d’excellents moyens de se démarquer. Parmi eux, certains créent leurs marques (Aubainerie avec Collection de Véro) et donnent le goût de leurs produits à l`aide d’ambassadeurs connus (Mitsou avec Target).

Par ailleurs, le secteur de l’art et du bricolage est un marché en croissance. Il peut profiter d’un marché plus expérimental et ouvert aux découvertes. Une offre complémentaire de services de formations ou de démonstrations (Michaels) ou une vitrine virtuelle alléchante et créatrice (De Serres) fait gagner de nouveaux adeptes.

Soyez alerte. Le domaine est d’actualité et le marché sûrement prêt pour que les chaînes américaines arrivent si nombreuses. Après tout, vous les connaissez mieux qu’eux les consommateurs québécois! L’idée est de revoir et développer de nouvelles stratégies. Une compétence à développer que suggère Pierre Laflamme de Demarcom : «quand un compétiteur dans votre secteur s’ouvre, allez le visiter et abandonnez tous les articles et produits identiques que vous avez.» N’essayez pas de vous battre sur le prix, démarquez-vous avec un créneau différent.

Conclusion

En cette fin de 2013, si vous décidez d’entreprendre de grands changements, nous avons trois recommandations :

-Votre critère clé est : comment votre clientèle consomme-t-elle? Qu’est – ce qu`elle vend? Eh oui, le consommateur a maintenant plus d’influence que votre vendeur sur vos ventes.

 

-Préparez-vous bien, inspirez-vous en participant activement au Colloque du commerce de détail « L’urgence du détail » le 25 février prochain.

http://www.ccid.qc.ca/client/page1.asp?page=5313&clef=65&clef2=27

 

-Consultez les trois liens ci-dessous et venez nous voir. Rien de mieux pour stimuler la réflexion :

 

http://ed.ted.com/lessons/why-do-competitors-open-their-stores-next-to-one-another-jac-de-haan?goback=%2Egde_70170_member_266586143#%21

 

http://kimauclair.ca/blog/2-interrogations-pour-vous-differencier-de-vos-concurrents/

 

http://www.lesaffaires.com/blogues/kim-auclair/8-questions-a-se-poser–pour-faire-progresser-son-entreprise/563464?goback=%2Egde_3849697_member_5804658206160474112#%21

 

D’ici là, profitez de la période achalandée pour remercier vos consommateurs, vos employés et vos fournisseurs, puis faites un bilan de 2013 en ressortant les points à valeur ajoutée et les éléments à améliorer. Enfin, célébrez, car le plaisir et la joie sont communicatifs. JOYEUSES FÊTES ET BONNE ANNÉE!

 

Pour plus d’informations, vous pouvez joindre Commerce Drummond au 819 472-6705, info@commerce-drummond.com ou www.commerce-drummond.com. Retour des chroniques info-commerce vers la mi-janvier 2014.

Sources

«La structure commerciale urbaine : Guide de croissance de la forme commerciale», Formation par Demarcom, octobre 2013

http://affaires.lapresse.ca/economie/commerce-de-detail/201311/22/01-4713454-sobeys-entend-revolutionner-lepicerie.php

http://www.lechodeshawinigan.ca/2013/11/21/le-tim-hortons-y-demenage

http://affaires.lapresse.ca/economie/commerce-de-detail/201311/21/01-4712989-le-magasin-nest-pas-une-espece-en-voie-dextinction.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=lapresseaffaires_LA5_nouvelles_98718_accueil_POS5

http://affaires.lapresse.ca/economie/technologie/201311/25/01-4714215-un-jean-coutu-virtuel-a-longueuil.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=lapresseaffaires_LA5_nouvelles_98718_accueil_POS7

http://affaires.lapresse.ca/economie/commerce-de-detail/201311/22/01-4713716-meubles-fraser-ferme-apres-133-ans.php

http://affaires.lapresse.ca/economie/commerce-de-detail/201309/10/01-4687742-premium-outlets-a-mirabel.php

http://affaires.lapresse.ca/economie/commerce-de-detail/201309/10/01- 4687748-les-outlets-selon-les-detaillants.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=lapresseaffaires_LA5_nouvelles_98718_accueil_POS5

http://www.adnmarketing.ca/fr/blogue-d-adn-marketing/entry/pourquoi-l-aubainerie-n-a-pas-peur-de-target Image :

http://gigaom2.files.wordpress.com/2012/08/apple-amsterdam-store-copy.jpg

Partager cet article