Pour éviter que l’enfant fasse les frais d’une rupture conjugale

Pour éviter que l’enfant fasse les frais d’une rupture conjugale
Les parents seront invités à chausser les bottines des enfants et à comprendre ce qu'il peut vivre après une séparation.

Les parents soucieux d’offrir à leur enfant une transition familiale acceptable, malgré une rupture conjugale, sont invités à s’inscrire, dès le 9 novembre prochain, à un nouveau séminaire sur la coparentalité. Offert gratuitement toutes les trois semaines, cet atelier de trois heures outillera les parents à mieux soutenir leur jeune dans cette nouvelle réalité.

Elle est révolue l’époque où les parents attendaient que les enfants soient grands avant de se séparer. De nos jours, il n’est plus rare de voir les ruptures conjugales survenir avant que les enfants soient rendus sur les bancs d’école. «Même si la relation conjugale se termine, la relation parentale continue», rappelle Nathaly Roy, directrice au Réseau d’aide aux familles en transition (RAFT).

Dans ce contexte, l’organisme a mis sur pied ce séminaire qui porte sur l’ABC de la coparentalité. «Ce n’est pas tant la séparation qui perturbe l’enfant, mais le niveau de conflit qui sévit dans le milieu familial et la façon dont il est géré», explique Mme Roy.

En effet, l’enfant est sensible à ce qui se passe à la maison. Il a besoin de trouver la sécurité relationnelle dans la famille, de comprendre ce qui se passe et de départager les rôles, tout en exprimant ce qu’il ressent… «On veut assainir la dynamique familiale pour que les gens soient moins démunis s’il arrive une crise», renchérit Francine Tessier, intervenante sociale au sein de l’organisme.

Il faut dire que la rupture conjugale n’a pas besoin d’être récente pour que les conjoints puissent assister à ce séminaire. Parfois, il suffit d’un élément déclencheur, comme l’arrivée d’un nouveau conjoint, pour que les conflits entre les anciens partenaires éclatent.

Pour les enfants, il reste néanmoins important de pouvoir aimer leurs deux parents.

Quoi dire… ou ne pas dire

Au terme de ce séminaire, une charte de la coparentalité sera proposée. Les participants disposeront d’un «kit de démarrage», où ils pourront être conseillés sur ce qu’il est préférable de dire ou non afin d’éviter de perturber inutilement leur jeune.

«Les enfants ne sont pas de petits adultes. Ils sont des enfants», rappelle-t-on dans les documents de présentation de l’atelier.

Par exemple, il faut être conscient que les jeunes ne sont pas outillés pour aider les parents à régler leurs conflits, si bien qu’il peut être malsain de se servir de son enfant à titre de confident.

Attention : les intervenantes du RAFT restent conscientes que les parents parfaits n’existent pas! Elles promettent d’accueillir les participants sans jugement. «Tous les parents aiment leurs enfants. Ils ont les meilleures intentions, mais il peut parfois leur arriver d’être maladroits», nuancent les deux femmes.

Parmi les souhaits qu’expriment les enfants qui participent de l’atelier «Arc-en-ciel», destiné aux jeunes touchés par une rupture conjugale, un incontournable demeure : leur désir de voir un jour leurs parents cesser de se chicaner…

L’invitation est donc lancée à ceux qui veulent assister à ce séminaire, au cours duquel les femmes et les hommes seront regroupés dans des groupes distincts, en toute confidentialité. La participation des deux conjoints n’est pas nécessaire. Les intéressés peuvent s’inscrire, en composant le 819 477-5707.

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