Si le quartier Saint-Joseph a largement été cité comme un exemple de revitalisation au cours des dernières années, il est confronté, cet été, à un indice de criminalité qui compromet le sentiment de sécurité des citoyens. L’un d’entre eux, Gaétan Jean Bélanger, a saisi le conseil municipal de Drummondville de cette problématique après avoir été victime de cinq vols… en huit jours.
D’entrée de jeu, M. Bélanger signifie que les vols qui sont survenus au sein de son domicile situé au 511, rue du Moulin à Drummondville sont mineurs. Que ce soit chez lui ou parmi son entourage, il rapporte des pots de fleurs cassés, de plantes renversées et des aménagements paysagers saccagés. Un voisin s’est fait défaire son moustiquaire. Un autre s’est fait siphonner l’essence de son véhicule alors que des personnes âgées se sont fait cambrioler des statuettes sur leur terrain.
S’étant chargé de faire le guet, M. Bélanger a lui-même couru en pleine nuit à la suite d’un jeune qui s’était introduit sur son terrain. Entre-temps, sa conjointe a contacté les policiers qui sont intervenus immédiatement. Selon le récit du citoyen, les forces de l’ordre ont à leur tour pourchassé le voleur et ont procédé à son arrestation. «Je suis très satisfait du travail des policiers», tient à souligner M. Bélanger.
Exaspéré par le nombre croissant de ces vols, il jugeait opportun d’interpeler les élus face à cette situation. «J’habite la rue du Moulin depuis quatre ans. La première année, c’était bien tranquille. Ça s’est empiré par la suite. Cet été, c’est pire que pire», a-t-il observé.
Les jeunes et leurs parents pointés du doigt
D’après M. Bélanger, trop de jeunes traînent dans les rues de son quartier. «J’en vois qui ont 7 ou 9 ans qui sont dehors le soir sans surveillance jusqu’à 23 h 30, s’offusque-t-il. Je trouve qu’il y a trop de parents irresponsables envers leurs enfants, surtout quand ils sont payés par le gouvernement pour les élever.»
Quant aux malfaiteurs, ses pairs et lui trouvent injuste que les jeunes s’en tirent à si bon compte.
Cet homme de 51 ans réclame un couvre-feu qui interdirait aux jeunes de moins de 18 ans de circuler, sauf pour raisons majeures, dans les rues entre minuit et 6 h du matin.
Sa demande s’inspire du maire de la municipalité d’Huntingdon, Stéphane Gendron, qui s’était fait connaître, en 2004, lorsqu’il avait décidé d’imposer un couvre-feu aux mineurs pour diminuer le vandalisme juvénile.