Le Pavillon de l’Assuétude rouvrira ses portes à Saint-Guillaume

Le Pavillon de l’Assuétude rouvrira ses portes à Saint-Guillaume
Le Pavillon de l'Assuétude emménagera dans ce bâtiment qui servait jadis de couvent aux sœurs de L'Assomption. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Établi au presbytère Saint-Simon depuis 2005, le Pavillon de l’Assuétude a dû suspendre temporairement ses activités le 30 avril dernier après avoir dû quitter l’établissement religieux qui avait été vendu. Le 2 août 2010, l’organisme a fait l’acquisition d’un ancien couvent à Saint-Guillaume qui servira de maison de thérapie aux gens éprouvant des problèmes de dépendance.

Selon le directeur général du Pavillon de l’Assuétude, Alexandre Ratté, leur nouvelle propriété est située au 4, rue du Couvent, à Saint-Guillaume. Il s’agit d’un établissement qui a déjà appartenu à la congrégation des sœurs de L’Assomption. Plus récemment, les lieux servaient de résidences à des personnes âgées, mais ils étaient désormais inhabités.

Au début du mois de septembre 2010, cet édifice devrait être en mesure d’accueillir ses premiers usagers, des hommes et des femmes alcooliques ou toxicomanes. Certains ont en plus des difficultés avec le jeu compulsif. «Les problèmes de dépendance ne sont pas coupés au couteau», fait-il remarquer.

Entretemps, les responsables s’attèleront à la tâche pour revamper la bâtisse. «On a du ménage et des travaux de peinture à réaliser», indique M. Ratté.

Celui-ci rapporte d’ailleurs que la recherche de locaux avait été difficile à Drummondville. «Ils étaient rares et auraient coûté trop cher à transformer», précise-t-il.

De 18 à 32 places

Comme la durée d’une thérapie s’élève à trois mois, les bénéficiaires qui se trouvaient au Pavillon de l’Assuétude de Drummondville, à la fin d’avril, ont été transférés au centre de Shawinigan, qui est le point de services principal de l’organisme, et ce, depuis 1997.

Au sein de la résidence de Saint-Guillaume, la capacité d’accueil dans la région passera de 18 à 32 résidants. Et ce n’est pas la demande qui manque… «Depuis notre ouverture en 2005, on a maintenu un taux d’occupation de 100 %», rapporte le directeur général.

La création de ce point de services dans la MRC de Drummond vient d’une demande de l’Agence régionale de la santé et des services sociaux qui notait une absence de ressources semblables dans le coin. Un financement via le programme de soutien aux organismes communautaires leur est également octroyé, sans oublier les contributions des usagers eux-mêmes.

Il faut dire que le déménagement à Saint-Guillaume s’est fait sans complication, considérant que la municipalité, à ce jour, n’aurait pas manifesté de réticences. «Nous avons rencontré la direction et le maire. Ça s’est bien déroulé. D’un autre côté, s’il y avait eu des inquiétudes, on aurait compris. Elles auraient été légitimes, transmet-il. Étonnamment, nous n’hébergeons pas une clientèle dangereuse et nous sommes une organisation sérieuse. On est installé à Drummondville depuis cinq ans et on n’a jamais parlé de nous de façon négative», enchaîne M. Ratté.

Soulignons finalement que le Pavillon de L’Assuétude a remporté un Paulhus au Gala communautaire de Drummond, en 2006, dans la catégorie Innovation. Les responsables avaient alors souligné à quel point l’implantation de ce centre d’intervention en toxicomanie et alcoolisme était attendue, en raison des besoins criants à ce chapitre.

Sur la scène locale, l’organisme est aussi représenté à la table de concertation «dépendance et santé mentale» du Réseau local de santé et des services sociaux Drummond ainsi qu’au conseil d’administration de la Corporation de développement communautaire Drummond.

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