Cette année, l’organisation du Triathlon Cascades a posé un geste significatif et solidaire en versant 0,50 $ pour chaque inscription au Fonds Simon Arago-Rosa, un bambin qui s’est noyé l’été dernier lors d’une activité organisée par son service de garde. En guise de reconnaissance et à la mémoire de cet enfant, Éric Arago, le père, et Karine Couture, la marraine, ont décidé de participer au duathlon. Une journée riche en émotions.
À l’heure d’écrire ces lignes, précisions que le montant amassé n’avait pas été dévoilé. Cependant, l’organisation du Triathlon avait reçu, samedi matin, 590 inscriptions.
Bien que l’activité physique fasse partie intégrante de la vie de ces deux cousins, M. Arago étant enseignant en éducation physique et Mme Couture étant coureuse d’expérience, ce n’est pas ce qui les a amenés à participer à ce Duathlon.
«Lorsque la Société de sauvetage Québec, l’organisme qui s’occupe du Fonds Simon Arago-Rosa, m’a appris que le Triathlon contribuerait à la cause, cela m’a vraiment touché. J’ai donc eu envie de m’inscrire au duathlon en équipe pour relever le défi et me donner à fond pour mon fils. J’ai alors appelé Karine pour qu’elle participe avec moi et je peux dire qu’elle n’a pas été difficile à convaincre», raconte M. Arago.
Ce dernier a parcouru 20 kilomètres en vélo tandis que Mme Couture a exécuté 7,5 kilomètres à la course. Rencontrés après leur compétition, les deux athlètes originaires de Drummondville ont affirmé avoir bien performé, si bien qu’ils ont remporté la médaille d’argent dans la catégorie «mixte».
Développement d’un programme de sensibilisation
Le Fonds Simon Arago-Rosa a été créé par la Société de sauvetage Québec à la suite d’une demande de la famille du bambin qui s’est noyé le 25 juin 2009 dans la région des Laurentides.
Depuis un an, l’argent qui est amassé permet de développer et de maintenir un programme de sensibilisation visant à promouvoir l’encadrement sécuritaire des groupes d’enfants à l’occasion d’une activité en milieu aquatique.
«Le programme est encore au stade du projet-pilote, mais je dirais que ça va très bien, car jusqu’à maintenant, 500 personnes ont reçu la formation, indique M. Arago, qui réside maintenant à Hawkesbury, en Ontario. Et ces gens-là ne sont pas uniquement que des sauveteurs. En fait, cette formation est pour tout intervenant qui encadre les enfants lors de sorties de groupe en milieu aquatique, par exemple les éducateurs en service de garde, les moniteurs des camps de jour et les parents.»
Ainsi, avec ce programme, la famille du petit Simon souhaite que les parents soient plus en confiance et privent moins leur enfant lorsqu’il est question d’une sortie en milieu aquatique.
«Nous voulons favoriser ce type d’activité et, bien sûr, la sécurité plutôt que d’empêcher les enfants de s’amuser dans l’eau», soutient M. Arago.
Selon la Société de sauvetage, environ dix enfants par année se noient au Québec.
Enfin, soulignons que les deux athlètes ont eu droit à une rencontre bien touchante à leur arrivée, samedi matin.
«Nous avons pu discuter avec les sauveteurs sur place ainsi que leur responsable, qui était bien impressionnée de nous voir. Ce fut un très beau moment, surtout de voir qu’ils sont conscients du besoin d’un meilleur encadrement sécuritaire. Bref, ce fut une journée symbolique», partagent-ils visiblement émus.